Né de parents italiens, le mécanicien Primetto Leopoldo Gori et la ménagère Emma Palmira Giuseppa Sottocasa, Lucien Gori travaillait comme chaudronnier de marine à Marseille où il s’était marié le 27 juillet 1939 à Emilde Peri avec laquelle il aura quatre enfants.
Quelques semaines après son mariage il y eut la déclaration de guerre à laquelle il décida de ne pas participer. Il décida volontairement de ne plus marcher. Hospitalisé à l’hôpital de Laveran à Marseille il fut l’objet d’une surveillance (« ou plutôt d’un flicage draconien » dixit sa fille) qui ne permit pas de débusquer la supercherie.
Deux ans plus tard il était réformé mais il ne marchait effectivement plus.
Il utilisait alors des béquilles pour se déplacer
Lucien Gori était en 1948 membre de la section syndicale CNT des établissements Groignard)à Marseille, section dont le secrétaire était Toussaint Baffone et dont faisat également partie Antoine Mar.
Dans les années 1950 il avait adhéré au parti socialiste (SFIO).Il créa, par la suite, dans un quartier de Marseille (Le Moulin du Diable) une amicale affiliée à la SFIO.
Il racontait que pour des raisons politiques les « notables » du parti voyaient d’un mauvais œil son adhésion et c’est pour cela qu’il avait choisi une forme associative de type « amicale » dans laquelle il organisait des activités, des sorties, des tombolas pour venir en aide aux plus démunis du quartier.
Lucien Gori est décédé le 9 juin 1979 à Ollières (Var).