Avant la première guerre mondiale, l’ouvrier pâtissier Émile Goret était l’un des diffuseurs à Nancy des journaux Les Temps nouveaux et l’Anarchie. En 1913 il diffusait également avec Lucien Navel (frère de Georges) des tracts antimilitaristes contre la loi des trois ans. Ul était alors, avec son frère, membre du groupe local de la Fédération communiste anarchiste révolutionnaire (FCAR) dont le secrétaire était Gustave Bernardon. Le 15 octobre 1914 il fut condamné par un conseil de guerre à 5 ans de prison « pour vol ».
En juin 1919 il participait à la grève du bâtiment à Nancy et diffusait le journal L’Internationale (Paris, 30 numéros du 15 février au 15 septembre 1919) fondé par Raymond Péricat. Le denier numéro de cet organe qui se voulait « être le trait d’union des éléments d’extrême gauche de la CGT, du PS et des groupes libertaires », deviendra, sous le titre L’Internationale Communiste l’organe de la Fédération Communiste des Soviets. Dans les années suivantes, il allait travailler comme manoeurvre et diffusait Le Libertaire et Le Réveil Ouvrier, organe de l’Union Départementale CGT de Meurthe-et-Moselle. En 1924 il collait des affiches libertaires lors de la campagne électorale. Il a ensuite adhéré au Parti Communiste et a été secrétaire (1932) de la cellule des Acièries de Pompey (Voir sa notice complète dans le Maitron).