Originaire de la province de Séville, Francisco Gonzalez Sola était au début du 20e siècle un militant très populaire dans toute l’Andalousie qu’il parcourait à pieds pour y répandre dans chaque ville et village les idéaux anarchistes. En octobre 1900 il était le délégué de Séville au premier congrès tenu à Madrid par la Fédération des Sociétés de Résistance de la région espagnols (FSORE) qui avait réuni près de 200 sociétés ouvrières représentant un peu plus de 50.000 adhérents et à l’issu duquel sera adopté un pacte associatif et un manifeste clairement anarchiste. L’année suivante il participait à la grève des forgerons de Séville et était désigné avec Antonio Ojeda comme délégué au 2e congrès de la FSORE à Madrid ; anarchiste communiste il y polémiqua avec le collectiviste Martinez Leon. Orateur de talent il prit part au grand meeting organisé à Séville en 1902 pour la défense des prisonniers d’Alcala del Valle et l’année suivante participa à de nombreux meetings lors de la tournée de propagande organisée par la revue madrilène Tierra y libertad.
Au printemps 1904, il participait avec Ojeda à une tournée de propagande en Galice et à Salamanque, puis à partir de la fin de l’année devenait avec Ojeda et Saavedra le responsable de Tierra y libertad et s’occupait de la réédition de La Revista blanca. Emprisonné en octobre 1906 avec Saavedra lors d’une tournée de propagande, il émigrait ensuite à Cuba avec Saavedra et devenait le responsable de l’hebdomadaire La Tierra (La Havane, 1910) fondé par les éxilés anarchistes espagnols. Il allait développer dans l’île un énorme travail de prosélytisme — en particulier lors des cycles de conférences sur l’enseignement rationaliste au Centre asturien de La Havane — qui lui valut d’être expulsé en 1912.
En 1914-1916 il participait en Andalousie à de nombreux meetings de propagande avec Ojeda et Saavedra et était chargé en 1916 avec Sanchez Rosa de mener la polémique avec les socialistes. Il avait à l’époque monté un petit commerce de photographie avec Ojeda et Saavedra, puis s’en retira assez vite. En 1919 il présidait une conférence où il se fit l’avocat de l’unité de tous les ouvriers. Bien que semblant un peu retiré de l’activité militante, il continua de participer au début des années 1920 à plusieurs meetings et conférences à Séville. Pendant la dictature de Primo de Rivera, il semble être retourné à l’anonymat, mais en 1932 il réapparaissait aux Canaries où à Santa Cruz de Tenerife il tenait un stand de vente au marché et participait, grâce à ses dons d’orateur, au développement de la CNT locale aux cotés de Manuel Pérez. Il était déjà vieux et très malade et décédait peu après à Santa Cruz en 1934.
Outre les titres cités ci-dessus, Francisco Gonzalez Sola avait également collaboré à El noticiero obrero (Séville, 1901) et à La Huelga General (Barcelone, 1901-1903).
Œuvres : — A los burgueses : cuadros tomados del natural (1901).