Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

Né à Tremañes (Gijon) le 3 novembre 1898 — mort le 18 mai 1977

GONZALEZ ENTRIALGO, Avelino

Ouvrier du verre — MLE — CNT — Gijon (Asturies) — Bruxelles — Angleterre — Venezuela
Article mis en ligne le 15 septembre 2007
dernière modification le 12 juillet 2024

par R.D.

Avelino Gonzalez Entrialgo avait commencé à militer au Parti Fédéral. Dès l’âge de 13 ans, il travaillait et fréquentait le Centre des sociétés ouvrières de Gijon où, au contact de Pedro Sierra, Avelino Iglesias, Eleuterio Quintanilla et d’autres, il devenait anarchiste et militait de 1914 à 1918 à l’Agrupación libertaria de Gijon où en 1915 il fit la connaissance d’Acracio Bartolomé. En 1916 il fut l’un des délégués de Gijon au congrès de la Fédération du Verre tenu à Barcelone et l’année suivante participait très activement à la grève générale et au développement en 1918 de la CNT locale. Après son service militaire dans la marine, durant lequel il appartenait aux cadres antimilitaristes et organisait les soldats, il revenait à Gijon où il continuait son militantisme.

Pendant la dictature de Primo de Rivera il se montrait très actif à la Maison du Peuple et dans les divers Athénées tout en luttant contre l’infiltration des militants communistes. Il aurait participé en juin 1922 aux cotés de Galo Diez au congrès de fondation de l’AIT à Berlin.

Lors de la proclamation de la République, il était le secrétaire de la Fédération Nationale de l’Industrie du métal. Tout en reconnaissant les mérites de la Fédération Anarchiste Ibérique (FAI), il participait comme délégué du métal de Gijon au congrès de 1931 à Madrid et déçu par la position de la FAI appelant à boycoter les Fédérations d’industrie, il adhérait alors aux positions trentistes et aux syndicats d’opposition.
Lors du mouvement insurrectionnel de 1933 il fut emprisonné à Oviedo. Il fut alors un farouche défenseur du pacte d’alliance avec l’UGT et représenta la CNT au Comité d’alliance asturien. Après la révolution d’octobre 1934 aux Asturies à laquelle il participa activement, il parvint à se cacher à Gijon, puis en mai 1935, par San Sebastian, gagna la France (Paris) puis la Belgique (Bruxelles).

Revenu en Espagne après l’amnistie de février 1936, il participait en mai au Congrès de Saragosse où il fit partie de la commission chargée du probleme des alliances. Dès le début du soulèvement franquiste il fut membre de la Commission de défense de Gijon et le secrétaire à la mobilisation au Comité de guerre où il joua un rôle important dans l’organisation des milices. A partir d’octobre 1936 il fut le représentant des Asturies au Comité national de la CNT à Madrid. Membre du secrétariat de défense il se montra favorable à l’entrée de la CNT au gouvernement Largo Caballero et à la militarisation.

A la fin de la guerre, il était nommé le 7 mars 1939 responsable des affaires militaires au Comité National du mouvement libertaire (CNT-FAI-FIJL). Il parvenait à quitter Valence et à émigrer en Angleterre. Au début de la seconde guerre mondiale il partait pour l’Amérique latine. Après avoir séjourné tour à tour en Argentine, Bolivie et Chili, il s’installait définitivement au Venezuela. Partisan des thèses collaborationistes et du sub-comité national, il défendra jusqu’à son décès la necessité d’une seule et unique CNT reconnaissant les postulats adoptés lors du congrès de Saragosse. Lors de la réunification au début des années 1960 de la CNT, il représenta la tendance dite collaborationsite lors des réunions avec la tendance dite orthodoxe et menée par José Xena. En 1964, bien que n’étant pas homme de plumes, il collabora au journal Asturias (Marseille, 2 numéros en 1964-65). Avelino Gonzalez Entrialgo est décédé à Mérida (Venezuela) le 18 mai 1977.


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