Mario Girotti avait commencé à militer à Bologne dans l’immédiate après guerre. Arrêté en 1927 il avait été envoyé pour trois ans aux aux îles Lipari. A sa libération, il émigrait clandestinement en France en mai 1930. Membre en 1932 du Comité en faveur des victimes politiques, il avait participé à la fondation du journal « Umanità nova » (Puteaux, 6 numéros du 20 octobre 1932 au 15 janvier 1933) dont les responsables étaient Camillo Berneri et Antonio Cieri.
En 1935, il résidait 15 rue du Port à Saint-Denis et figurait sur une liste d’anarchistes de la région parisienne.
Dès l’annonce du soulèvement franquiste du 18 juillet 1936, il avait fait partie d’un premier groupe d’anarchistes italiens –dont Camillo Berneri, Centrone, Perrone, Bifolchi, Bonomini, Fantozzi—à gagner Perpignan où Pasotti organisait leur passage en Espagne. Dès le 30 juillet il appartenait au groupe italien de la Colonne Ascaso et partait pour le front d’Aragon. Le 28 août 1936 il était grièvement blessé dans les combats du Monte Pelato et était déclaré inapte au service armé. A sa sortie de l’hôpital il était à Barcelone le secrétaire du groupe anarchiste italien Circolo Malatesta avec sa compagne Anna Sartini et leur fille Anna.
Parti d’Espagne lors de la Retirada de février 1939, Mario s’installait avec sa famille à Marseille avant de rentrer en Italie en septembre 1939. Il était aussitôt condamné à cinq ans d’isolement à Ventotene. En avril 1940 sa peine était commuée en résidence surveillée dans une colonie agricole de la province de Bologne. Mario Girotti a continué à militer dans le mouvement libertaire jusqu’à son décès à Bologne le 29 juin 1982.