Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GIROLIMETTI, Ferrucio “Ferrucio de Sdazarin” ; “Mario Bordoni”

Né à Senigallia le 24 mars 1909 — Vendeur ambulant, ouvrier mosaïste — FCL — Santarcangelo (Romagne) — Grasse & Nice (Alpes-Maritimes) — Marseille (Bouches-du-Rhône) — Oran — Barcelone (Catalogne) — Liège
Article mis en ligne le 30 août 2007
dernière modification le 9 août 2024

par R.D.

Ferrucio était le plus jeune des frères Girolimetti. Au début des années 1930 la police le décrivait comme un « individu peu cultivé mais d’une intelligence brillante ». En août 1934 il émigrait en France où, à Grasse, chez le compagnon Domenico Nanni il retrouvait son frère Carlo. Puis il allait à Nice et à Marseille où il trouvait du travail à la coopérative de bâtiment et décoration en mosaiques fondée par les compagnons Edoardo Angeli et Celso Persici. Puis il allait à Oran en Algérie où il allait travailler comme ouvrier cimentier jusqu’en juillet 1935 où, après une escale à Marseille, il gagnait la Belgique et retrouvait son frère Carlo à Liège. Il travaillait alors comme ouvrier mosaïste jusqu’en août 1936 où il partait comme volontaire en Espagne.

A Barcelone il s’enrôlait sous le nom de Mario Bordoni dans la Colonne Ascaso et partait en octobre pour le front de Huesca et participait aux combats d’Almudevar. Le 10 avril 1937, il était gravement blessé sur le front de Lérida, après semble-t-il un affrontement entre des anarchistes et des staliniens qui tentaient d’intercepter des communications émises par les libertaires. Il était alors hospitalisé à Lérida puis à Tarragone pour deux mois. En août il partait à Grasse en convalescence chez sa sœur Felicia, compagne de Domenico Nanni. En septembre il retournait à Barcelone où il travaillait jusqu’en mai 1938 où il quittait définitivement l’Espagne. Installé à Marseille il travaillait alors comme mosaïste à Bandol et Aubagne. Condamné à un mois de prison pour « vente illicite », il partait alors pour Liège où se trouvait son frère Carlo.

Arrêté par la gestapo le 24 avril 1941, il était reconduit au Brenner et en Italie et était emprisonné à Vipiteno puis à Forli. Le 19 juin 1941 il était condamné à cinq ans de confinat à Ventotene. Le 29 août 1943 il était transféré au camp de concentration de Rennici d’Anghiari où il retrouvait son frère Carlo et d’où tous deux s’évadaient peu après l’armistice du 8 septembre. Ferrucio était repris et renvoyé à Ventotene. Lors de son transfert vers Rome, il parvenait une nouvelle fois à s’enfuir mais était arrêté dans la province d’Arezzo avant d’être libéré début décembre. Il regagnait alors Santarcangelo où avec ses frères Carlo et Mario et d’autres antifascistes, il constituait le premier groupe de résistance armée de la région.

Après la guerre il a été le délégué du groupe « C. Berneri » de Santarcalgelo au Congrès interrégional de Milan de la Fédération Communiste Libertaire les 23-25 juin 1945, puis il participait au congrès national tenu à Carrare du 15 au 19 septembre.


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