Installé à Vienne (Isère), Joanny Bardin (parfois prénimmé Jean) avait été le gérant de l’hebdomadaire L’Alarme (Lyon, au moins 8 numéros, du 14 avril au 1er juin 1884) dont le secrétaire à la rédaction était Clovis Demure. Il fut candidat abstentionniste à Saint-Étienne aux élections de mai 1884 à l’invitation notamment de Dalmais, Napoléon Rousset et Souchon qui avaient rédigé le manifeste du candidat.
Au milieu des années 1880 il était membre du groupe de Vienne animé par Pierre Martin et demeurait 8 rue Saint-Marcel. Il avait subi une condamnation à 2 ans de prison. Son frère Louis était également militant du groupe de Vienne.
Impliqué dans le procès du 8 août 1890, suite aux incidents survenus à Vienne lors du 1er mai (voir Pierre Martin), il se serait réfugié alors, selon certaines sources, à Londres jusqu’à l’amnistie de 1895. Selon d’autres sources (cf. Freedom, février 1926), il avait été condamné à 5 ans de prison et à l’issue de sa peine était parti pour l’Allemagne où il avait croisé Malatesta. Puis il aurait vécu 8 années en Italie avant de gagner Londres, puis Leeds où il s’intégra au groupe anarchiste local et se maria. John Bardin y fut un l’un des plus actifs propagandistes anarchistes jusqu’à son décès survenu début 1926.
Il y a sans doute identité avec Joany Bardin, cocher de profession qui au début du XXé siècle avait été expulsé de Belgique.