Militant syndicaliste révolutionnaire, Alexis Girard, qui demeurait à Marseille 40 rue Sainte Cécile puis 11 rue Sainte Thérèse, aurait collaboré dès 1896 à la chronique « Le mouvement social » du journal de Jean Grave Les Temps nouveaux. Le 12 mai 1901 il avait organisé à la Bédoule une manifestation de soutien à des ouvriers italiens expulsés. En 1909 il adhérait au Comité de Défense Sociale (CDS) dont l’année suivante il était le trésorier. Mais c’est surtout dans le domaine syndical qu’il allait développer une intense activité, comme secrétaire général du syndicat des cimentiers et gacheurs et comme membre du conseil d’administration de la Bourse du travail. Il était en outre responsable de la commission du journal L’Ouvrier Syndiqué, organe depuis 1888 de l’Union des chambres syndicales ouvrières des Bouches-du-Rhône et de la Bourse du travail de Marseille, dans lequel il publiait de nombreux articles. Une note de police indique qu’il était “très écouté à la Bourse du Travail”.

Lors des élections législatives d’avril-mai 1910, il fut, comme d’autres anarchistes (Gaétan Antonsanti, Gustave Cauvin, MariusTrévant, Jean Petiot), candidat abstentionniste du Comité révolutionnaire antiparlementaire, comité qui, la campagne terminée, se transformera en fédération communiste anarchiste. Il fondait ensuite le mensuel L’Ouvrier du Bâtiment (n°1, novembre 1912), dans lequel il publiait notamment un article remarqué, intitulé « Guerre à la guerre » (cf. n°2, décembre 1912). Il faut également noter qu’Alexis Girard participait aux activités de la troupe du Théâtre Social.

Il pourrait s’agir du Girard de Marseille qui dans les années 1930 soutenait financièrement l’organe de l’Association des fédéralistes anarchistes (AFA) Voix Libertaire.