Joseph Ginet habita tout d’abord Romans (Drôme). Dès l’âge de seize ans, le 23 septembre 1889, il eut des démélés avec la justice pour un délit mineur. Entre 1889 et 1897, il comparut encore quatre fois en correctionnelle pour violences, outrages à agents et une escroquerie. Il quitta alors Romans pour venir s’établir à Lyon où il travaillait comme cordonnier au 2, rue Saint-Georges. En laissant son logement il donna libre cours à ses opinions et écrivit sur les murs « Vive l’anarchie”, “la propriété c’est le vol”, “l’anarchie, c’est l’avenir de l’humanité”, “vivent les anti-proprios ».
Au cours de l’été 1897, en juillet et août, il fut présent dans toutes les réunions organisées pour la venue à Lyon de Lucien Weil Dhorr et il en présida quelques-unes.
En septembre de la même année il échappa à la curiosité de la police qui ne retrouva sa trace, dans son nouveau logement du 88, rue Saint-Georges, qu’en janvier 1898.
Joseph Ginet est mort à son domicile le 24 mai 1898. Lors de ses funérailles, le 26 mai 1898, le compagnon lyonnais Guillemin déclara : « Il est regrettable que Ravachol ne soit plus de ce monde, car il aurait dit quelque chose ».
Il s’agit sans doute du Ginet qui avait été accusé d’avoir participé en mars 1894 au saccage d’un café de Peyrins (Drôme) par un groupe d’une dizaine d’anarchistes. Il fut condamné le 26 avril suivant à 1 mois de prison pour « voies de fait et bris de clôture ».