Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

mort le 10 avril 1995

GINES FRAGA, Juan

Ebéniste vernisseur — MLE — CNT — Barcelone (Catalogne) — Paris — Brive (Corrèze)
Article mis en ligne le 7 août 2007
dernière modification le 23 juillet 2024

par R.D.

Militant du syndicat CNT du Bois de Barcelone, Juan Gines Fraga était passé en France dans les premiers jours de février 1939 et avait été interné au camp d’Argelès-sur-Mer. Après être parvenu à s’en évader il avait gagné Paris. A la libération il s’installait à son compte avec trois autres compagnons dans un petit atelier d’ébénisterie au 18 rue de Reuilly. Ebéniste vernisseur réputé, il était engagé en 1960 par la Banque de France pour restaurer le mobilier Louis XV inscrit au mobilier national et y travaillait jusqu’à sa retraite en 1970. Puis fatigué de vivre en ville, il rachetait une ruine et s’installait à la campagne en Corrèze. Il n’était plus depuis quelques années militant de la CNT. En 1972 il réadhérait à la Fédération locale CNT de Brive où il allait militer jusqu’à sa mort survenue à l’hôpital de Tulle le 10 avril 1995. Il a été incinéré à Limoges.


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