Comme ses frères ainés, Julio Gimeno avait commencé à militer très jeune à la Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires (FIJL) et à la CNT de Mazaleon (Teruel). Au moment du soulèvement militaire de juillet 1936 il faisait son service militaire et s’enrôlait comme volontaire dans la Colonne Carod-Ferrer (ultérieurement 25e Division) et combattait sur le front d’Aragon. Après la coupure par les franquistes de la ligne Teruel-Vinaroz, il combattait dans la zone de Castellon et Valence, puis était envoyé sur le front du Centre. A la fin de la guerre il était fait prisonnier à Alicante, puis transféré à Alcaniz et condamné à une lourde peine de prison. Remis en liberté surveillée au bout de sept années, et dans l’impossibilité de continuer à vivre à Mazaleon, il passait clandestinement en France et rejoignait son frère Demetrio à Tarascon d’Ariège. Militant de la FL-CNT de Tarascon, il y rencontrait sa compagne, Isabel Correa et travaillait dans l’agriculture et sur les chantiers de construction du département.
En 1966 il s’installait avec sa famille à Montpellier où il allait travailler dans le bâtiment jusqu’à sa retraite. Membre de la FL-CNT, dont il a été le trésorier, il était également membre de la Commission comarcale de Haute-Garonne. Julio Gimeno est mort en janvier 1994 et a été incinéré à Montpellier le 11 janvier.