Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GIL MIR, Joaquin

Né à Barcelone le 19 septembre 1915 — mort le 18 juin 1980 — Tourneur fraiseur ; poissonnier — MLE — CNT — Barcelone (Catalogne) — Gaillac (Tarn)
Article mis en ligne le 29 juillet 2007
dernière modification le 7 janvier 2025

par R.D.
Joaquin Gil Mir (1938)

Jaoquin Gil Mir, né dans le quartier barcelonais de Poble Sec, était dans les années 1930 membre du groupe anarchiste Anonimos avec entre autres Joaquin Andreu. Pendant la guerre civile il avait combattu dans la colonne Durruti et avait été blessé à plusieurs reprises. Après la militarisation de la Colonne il fut nommé lieutenant dans la 26e Division.

Exilé en France lors de la Retirada et interné dans divers camps, il y avait participé à la Résistance contre l’occupant nazi. D’abord tourneur fraiseur dans la région toulousaine, il s’installa par la suiteà Gailac où il ouvrit en 1954 une poissonnerie. Il milita après la guerre à la CNT de l’exil à Gaillac et fut le délégué du Tarn de la Ligue des mutilés de la guerre d’Espagne (il avait été opéré à 29 reprises). En 1947-1950 il fut particulièrement lié à Gaillac au compagnon et futur sculpteur Fernando Gamundi Oliveros avec lequel il avait combattu dans la 26e Division (Colonne Durruti).

Dans les années 1960 il avait commencé à revenir en Espagne, d’abord seul puis enuite avec sa famille. Après la mort de Franco, il fera plusieurs voyages à Barcelone où il soutiendra financièrement la réorganisation de la CNT, particulièrement lors de la grande grève des pompistes de Barcelone.

Joaquin Gil Mir est mort à Gaillac le 18 juin 1980. Lors de son décès son vieux camarade Fernando Gamundi qui lui avait déjà fait don de sa sculpture Quijote de la Mancha montando su caballo Rosinante, réalisa pour honorer sa mémoire une nouvele sculpture représentant Joaquin, un genou à terre, tenant dans sa main droite la flamme de la liberté et dans la main gauche le livre de la justice. Pour des raisons de sécurité de l’œuvre, la famille renonça à la placer sur la tombe.

A Joaquin Gil Mir. A ta dernière demeure on ne vient pas à te pleurer, jamais tu ne seras sous terre, tu es du vent de liberté. Gamundi, Espagne. (coll. Famille Gil Mir)

Joaquin Gil Mir était marié à Eugenia Cascon Oyarbide (née à Potugalete, Vizcaye) avec laquelle il avait eu deux enfants.


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