Émigré en France, Juan Gil travaillait depuis l’âge de 15 ans dans les mines du Bousquet d’Orb (Hérault) où il était entré en contact avec un groupe anarchiste franco-espagnol. En 1920, avec sa compagne Josefa, il adhérait à l’Union anarchiste (UA). Renvoyé suite à son militantisme, il travaillait ensuite dans une mine à Mazamet (Tarn). Il abandonnait la CGT et participait à la création de la CGTSR et à la fédération des groupes de l’Hérault de la Fédération anarchiste de langue française (FAF).
Lors du déclenchement de la révolution en Espagne, il allait à Puigcerda où il était le secrétaire des Jeunesses Libertaires (FIJL) et de la CNT. Fin 1936, à la demande de l’organisation, il effectuait une tournée de propagande et de récolte de fonds dans le Tarn et l’Hérault. Revenu en Espagne, et sans cesser de travailler au fond de la mine, il était nommé directeur des mines de Das.
Exilé en France lors de la Retirada, Juan Gil a participé à la Résistance conte les Allemands à Agen, Toulouse et Perpignan. A la Libération il s’installait à Perpignan et participait à la fondation de la CNT française tout en continuant à militer à la CNT en exil. En 1950 Juan Gil demeurait 37 avenue Louis Torcatis et était le secrétaire de la Fédération des jeunesses syndicalistes de la CNTF. Il collabora notamment au Combat syndicaliste et à Cenit.
Juan Gil, dont la compagne Josefa originaire de Fortuna (Murcie) en 1903 et morte le 27 septembre 1986 et animatrice du groupe théâtral Talia, est décédé à Perpignan le 21 décembre 1988.