Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GIEURE, René, Gaston

Né à Bordeaux le 19 novembre 1911 — mort dans la nuit du 11 au 12 avril 2011 — Typographe ; documentaliste — CIRA — Bordeaux (Gironde) — Paris — Solliès-Pont (Var)
Article mis en ligne le 26 juillet 2007
dernière modification le 7 août 2024

par R.D.
René Gieure

René Gieure était venu très tôt à l’anarchisme notamment après avoir suivi les conférences de Sébastien Faure à Bordeaux où, dès l’âge de 15 ans, il avait commencé à travailler comme apprenti à l’imprimerie Delmas et avait rencontré A. Lapeyre qui lui enseignera l’espéranto.

Fortement investi en 1935 dans le mouvement des auberges de jeunesse, il allait parcourir la France en vélo avant de s’installer à Solliès-Pont (Var) chez les compagnon Joseph et Marie Estour qui y avait organisé une sorte de communauté et dont il épousera ultérieurement la fille, Marie.

Lors de la déclaration de guerre en 1940 il fut condamné à 3 ans de prison pour “insoumission en temps de guerre” après avoir déclaré au tribunal militaire que « ses convictions lui interdisaient de prendre les armes pour tuer d’autres hommes ». Il fut emprisonné à Avignon jusqu’en 1944.

Militant de tendance individualiste, René Gieure avait collaboré après la seconde guerre mondiale au journal L’Unique (Orléans, 1945-1956). Puis il participait à l’organe de Louis Lecoin Liberté (Paris, 1958-1971) et à celui de May Picqueray Le Réfractaire (Paris, 83 numéros d’avril 1974 à décembre 1983) où il signait ses articles « René G.” ou “Renato G. ». Dabs ce dernier organe il était plus particulièrement chargé de la rubrique Cinéma ; cinéphile passionné, après avoir été typographe il fut longtemps documentaliste à la Fédération française des ciné-clubs (FFCC) et collabora à diverses revues de cinéma.

Fervent naturiste et espérantiste il était également membre du Centre international de recherches sur l’anarchisme (CIRA) de Marseille). Il fut également membre de l’association Les Acrates fondée au début des années 1990 par René Bianco pour l’acquisition d’un local pour le CIRA.

A la fin de sa vie il s’était retiré à Solliés-Pont (Var) où Joseph Estour, le père de sa compagne Marguerite, avait construit sur un terrain de petites maisons en bois pouvant où furent acceuillis divers compagnons exilés ou dans le besoin. Il était en contact avec les groupes de Toulon et sa région auprès desquels il sera toujours présent par sa solidarité et ses actions.

René Giuere est décédé dans la nuit du 11 au 12 avril 2011 à quelques mois de son centenaire.

Ses archives sur le cinéma ont été déposées à la bibliothèque du Centre de cinéma François Truffaut de Paris.


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