
Fils d’un ouvrier carrier, Olivier Georget avait commencé à travailler dès l’âge de dix ans comme apprenti ouvrier fendeur d’ardoises. Il fut en 1880 l’un des fondateurs aux cotés notamment de L. Ménard, Bahonneau et Monternault, de la première chambre syndicale des ouvriers ardoisiers d’Angers-Trélazé dont il avait été nommé secrétaire. De conviction libertaire il fréquentait assidument la cordonnerie du compagnon Henri Mercier et avait été perquisitionné sans résultat en janvier 1894 et surveillé par la gendarmerie qui en 1895 le définissait ainsi : « C’est un homme énergique, sobre, qui se conduit bien. Il ne reconnaît pas le gouvernement et déteste les bourgeois ». Il travaillait alors à la carrière de Monthibert. Renvoyé en 1897, il alla travailler à Renazé (Mayenne) où il était fiché comme anarchiste dangereux demeurant à Bouillé-Ménard et où avec l’aide du militant socialiste Gémin il constitua un syndicat ardoisier. Nommé trésorier de la fédération des travailleurs du sous sol CGT en 1910, il allait alors à Lens (Pas-de-Calais) où siégeait la nouvelle fédération.
Pendant la guerre, la Fédération s’étant repliée à Paris, il était au local de la CGT de la rue de la Grange aux Belles et tentait de maintenir le contact avec les militants mobilisés au front. C’est grace à son intervention et celle de ses calmarades qu’en 1917, les ouvriers ardoisiers furent relevés des armées et dirigé sur les mines de fer et de charbon, ce qui favorisa en 1920 leur assimilation au statut des ouvriers mineurs. En 1917 il se fit affecter au travail dans les mines de charbon.
En 1919, alors âgé de 72 ans, Olivier Georget cessa toutes activités syndicales. Fidèle toute sa vie à l’idéal libertaire, il décéda à l’hôpital d’Angers le 18 octobre 1927. Il fut avec L. Ménard et Bahonneau parmi les bons militants des temps héroiques du syndicalisme angevin.