Jean Bucco collaborait dans les années 1920 au Libertaire quotidien puis à l’organe de culture individualiste L’Insurgé (Paris, 60 numéros du 7 mai 1925 au 26 juin 1926) publié par André Colomer après son départ de la rédaction du Libertaire suite à l’affaire Philippe Daudet. Il fut jusqu’en 1922 le secrétaire du groupe anarchiste du 13e arrondissement. En octobre 1923, suite à un article en faveur de l’amnistie paru dans Le Libertaire, il avait été condamné à 6 mois de prison et 1000 francs d’amende tandis que Chauvin, gérant du journal, avait été condamné par défaut à deux fois 1 an de prison et 1000 francs d’amende. Il était membre du Comité d’initiative de l’UA (voir Ferandel).
Le 9 janvier 1924, comme une vingtaine d’autres camarades, il avait été arrêté lors de la manifestation sur les Grands Boulevards en faveur de Luis Nicolau et Pedro Mateu, condamnés à mort en Espagne et dont le pourvoi avait été rejeté.
Lors des élections législatives du 11 mai 1924, il avait été candidat abstentionniste dans le 13e arrondissement de Paris avec Marcel Bonvalet, Doucet, Lattés, Chassan et Villain. Il fut également le gérant du numéro unique du journal italien L’Agitazione a favore di Castagna e Bonomini (Paris, 15 décembre 1924) en faveur de ces deux militants accusés d’avoir tué deux agents fascistes.
Il était à cette époque opposé à l’entrée des anarchistes dans la Franc maçonnerie.
En 1926 il était le secrétaire du comité anarchiste italien pour les victimes du fascisme et fut suspecté, au printemps 1926, d’avoir été mêlé à un projet d’attentat contre l’ambassadeur d’Italie avec notamment Renato Siglich, Luigi Cavadini et Hugo Werny (Ugo Fefeli).
Au printemps 1927 il était emprisonné à la Santé avec Chazoff, Girardin et Lausille. Il avait été arrêté le 1er avril 1927 suite à une condamnation datant de 1923 et un article paru dans Le Libertaire dont il était alors le gérant.Tous auraient du être libérés mais étaient maintenus en détention au nom de “la contrainte par corps”. Début mai ils entamaient une grève de la faim et obtenaient leur libération en juin.
En 1930, Jean Bucco, qui habitait 116 rue du Chateau-des-Rentiers (Paris 13e), était l’un des responsables depuis 1926 du Comité italien en faveur des victimes politiques. Il figurait sur la liste de vérifications de domiciles d’anarchistes (1935).
Il était rayé des listes de domiciles anarchistes à surveiller en région parisienne le 30 septembre 1948.