Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GARNIER, Jules

Né à Moirans (Isère) vers 1865 — Ouvrier tisseur ; camelot — Vienne (Isère)
Article mis en ligne le 9 juillet 2007
dernière modification le 24 juillet 2024

par R.D.

En 1889 Jules Garnier était le responsable du groupe Les Indignés de Vienne (Isère) où il demeurait 134 rue Serpaize. Au début des années 1890 il était devenu camelot et avait participé à l’émeute du 1er mai 1890 aux côtés de Tennevin et de Louise Michel, ce qui lui avait valu d’être poursuivi le 8 août 1890 à Grenoble avec une vingtaine d’autres (voir P. Martin pour la liste des inculpés).

En mai 1892 il avait été signalé de passage à Roanne et dans la région avec Joseph Thomas (tisseur) et Étienne Jambert (marchand). Il y avait rencontré le compagnon Siraud. Selon la police il avait séjourné auparavant pendant 6 mois en Suisse.

Début mars 1894, suite à un attentat contre un fabricant de draps à Vienne, il avait été l’objet comme plusieurs autres compagnons dont Bouchayer, Piolet, Cellard et Colling, d’une perquisition et avait été écroué.

Il s’agit sans doute du Garnier qui, le 14 juillet 1891, suite à une explosion, avait été perquisitionné et arrêté à Vienne, avec notamment Orcelin, Moussier, Chatain, Alais, Alard et Comberousse et maintenus 27 jours en prison — dont 17 de cachot — avant d’être tous remis en liberté à l’exception de Moussier.

Est ce lui (ou André) qui le 24 septembre 1899, avec sles frères Noyaret et Alfred Pichon, avait été membre du bureau de la réunion de G. Butaud « la justice et les droits naturels » tenue au Cercle progressiste des travailleurs et à laquelle avaient assisté 150 personnes.


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