A l’âge de 17 ans et pour échapper à la misère, Silvestre Vaz Gallego avait rejoint un oncle à Cuba et, pendant 5 ans, allait travailler dans une mine de cuivre à Matahambre dans la province de Pinard el Rio. Rappelé en Espagne pour effectuer son service militaire, il choisit de s’insoumettre, et allait devoir pour subvenir à exercer divers métiers à Madrid, Saragosse, Barcelone et enfin Tarragone. Il va être docker, manœuvre dans le bâtiment, employé dans un collège des frères de La Salle d’où il est licencié le jour où on découvre dans sa chambre la Soli (Solidaridad obrera), journal de la CNT dont il est membre depuis son retour en Espagne.
Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936, il participait aux combats à Tarragone puis s’enrôlait dans la Colonne Durruti (26e Division après la militarisation) avec laquelle il allait combattre sur le front d’Aragon. Après avoir été blessé et hospitalisé à Lerida il avait participé aux dernières batailles sur la Segre avant de passer en France par le col d’Ares le 13 février 1939 ; il avait d’abord été interné à Prats-de-Mollo, puis au camp de Seotfonds où en septembre 1939 il fut recruté pour aller travailler dans les mines de Decazeville. C’est là qu’il rencontrait sa compagne Maria Luisa Aransaez Pellon qui, en décembre 1941, accouchait de son fils Jean.
Après la Libération il fut membre avec sa compagne de la FL-CNT de Decazeville où il a toujours défendu les thèses de la CNT orthodoxe.