Dans les années 1930 Marcel Froget, était membre, avec sa compagne Genevièvenée Godard du groupe anarchiste de Bourg-la-Reine. Receveur à la Société des transports en commun de la région parisienne (STCRP), mis en disponibilité en sa qualité de permanent du syndicat, il était, en 1934, trésorier adjoint du syndicat unique corporatif et revendicatif de la STCRP dont Jean Casabianca était le secrétaire général. Ce syndicat autonome, fondé le 7 octobre 1933 avec une centaine d’adhérents, en comptait quelques mois plus tard environ 1250. Son organe était Le Clairvoyant , journal mensuel, dont le gérant était le militant libertaire Charles Durand, portait en exergue : « Tout article de tendance politique ou religieux ou injurieux ne peut être inséré ». Mais, bien qu’il limitât ses activités aux seules questions corporatives, le syndicat était sensible à l’influence libertaire.
Marcel Froget s’installait ensuite avec sa compagne Geneviève dans l’Yonne où ils participaient dès la libération à la réorganisation du mouvement libertaire dans la région. Il était membre de la Fédération anarchiste (FA) et de la CNTF. En novembre 1948 il était condamné à 1 mois de prison et 600f d’amende pour « propagande antimilitariste ». En appel en 1949 la peine était portée à 3 mois de prison et 5000f d’amende.
Marcel Froget, dont le fils Jean était également militant, est décédé Villeneuve-sur-Yonne (Yonne) le 22 août 1950.