Au début des années 1890 Barthélémy Beaure — s’agit il d’un frère d’Armand ? — était l’un des animateurs du mouvement anarchiste à Limoges avec notamment Gustave Aubert et Jean Beaugiron. Il demeurait 4 rue Souas. C’est lui qui, en décembre 1892, avait hébergé Régis Meunier quand ce dernier était arrivé à Limoges avec Alexandre Tennevin. Ce même mois de décembre il avait été arrêté à la suite de la découverte par un enfant devant son domicile d’une boule en fonte percée d’un tube enfer blanc, pouvant faire penser à un corps de bombe. Toutefois, faute de charges suffisantes, il fut relaxé.
En octobre 1893 il fut poursuivi pour « outrages » après avoir apostrophé un agent qui enlevait une affiche qu’il venait d’apposer sur un mur.
En septembre 1894, suite à une rixe, il porta plainte contre son ancienne femme dont il était séparé et contre le compagnon Hézely avec lequel elle vivait maritalement ; lors de l’enquête ces derniers avaient dénoncé Beaure comme fabricant clandestinement de la dynamite avec l’aide de sa compagne Virginie Bouriaud.
En novembre 1896, avec son fils Léon âgé de 15 ans, Jean David et Victor Gros il avait été poursuivi devant la Cour d’assises de Haute-Vienne pour fabrication de fausses pièces de 50 centimes et de 1 franc. Il avait été condamné à 6 ans de réclusion, 10 ans d’interdiction de séjour et 100 francs d’amende, tandis que Victor Gros avait été condamné à 7 ans de réclusion. Jean David, qui avait semble-t-il, dénoncé ses camarades avait été condamné à 10 ans d’interdiction de séjour et 100 francs d’amende et avait été libéré. Seul le jeune Léon Beaure, mineur, avait été acquitté et placé en maison de correction jusqu’à sa vingtième année.