Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GUARDIA SOCADA, Antonio

Né à Valderrobres (Aragon) vers 1917 MLE - CNT – Espagne – Belgique - Perpignan (Pyrénées-Orientales) - Toulouse (Haute-Garonne) – Lyon (Rhône)
Article mis en ligne le 12 août 2024
dernière modification le 9 septembre 2024

par R.D.

Après le coup d’État franquiste de juillet 1936 Antonio Guardia Socada avait été milicien dans la Colonne Durruti puis, après la militarisation dans la 26e Division. Il était passé en France avec la 26e Division lors de la Retirada et avait été interné au camp du Vernet. Après sa libération il avait résidé quelque temps à Perpignan où il demeurait 5 Boulevard Wilson. Il est possible qu’il ait intégré pendant l’Occupation le réseau de Francisco Ponzan Vidal. En février 1944 il assurait le passage en Espagne, par les Pyrénées, de plusieurs pilotes de la RAF. Il fut ensuite arrêté à Bruxelles et détenu à la prison de Saint-Gilles. Le 1er septembre 1944, alors que les alliés approchaient, le commandant SS ordonnait l’évacuation des 1500 prisonniers. Conduits en camions à la Gare du Midi, tous étaient ensuite embarqués à bord du « train fantôme » pour être déportés en Allemagne. Suite aux nombreux sabotages en France et Belgique, le train n’était parvenu à Bruxelles que le 3 septembre. Le lendemain les troupes alliés entraient dans la capitale belge, sauvant ainsi les 1500 prisonniers dont Antonio Guardia.

Après la Libération il s’était installé à Toulouse et avait fait partie de l’appareil clandestin du Mouvement libertaire espagnol. Il avait participé avec notamment les frères Bailo Mata, Juan Sanchez El Pelao, et Juan Catala Balanya, ancien membre du groupe de Ponzan, à l’attaque d’un fourgon postal rue Duguesclin à Lyon le 18 janvier en 1951 dans laquelle deux policiers avaient été tués.

Lors du procès le 18 janvier 1955 à Lyon, contre 14 libertaires, il fut condamné à la réclusion perpétuelle avec Francisco Bailo Mata tandis qu’étaient condamnés Juan Sanchez à la peine de mort (peine commuée par la suite) et Juan Catala à 20 ans de prison.

Après sa libération de prison, il fut membre de l’Amicale du camp du Vernet.

Après la mort de Franco, il était rentré en Espagne et s’était installé à Barcelone (1977).


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