Engagé volontaire en novembre 1910 au 8e régiment du génie, Maurice Bouletier, suite à un vol de matériel, avait été condamné le 15 mai 1913 à 8 mois de prison par le tribunal correctionnel de Versailles et à un an par le Conseil de guerre. Après une remise de peine, il fut destiné à un Bataillon d’Afrique en Tunisie, mais déserta et passa en Belgique où début 1914 il habitait 25 rue de Bavière à Bruxelles. Il fréquentait la Maison du Peuple, les milieux anarchistes et des déserteurs français. Il aurait alors rédigé un projet de manuel de sabotage des aéroplanes qui devait être imprimé à Paris, dont une copie fut interceptée par la police et qui ne vit sans doute jamais le jour.
A la déclaration de guerre, Maurice Bouletier répondit à l’ordre de mobilisation et fut versé au 3e régiment de marche d’infanterie légère d’Afrique. Mortellement blessé au front, il décéda le 26 décembre 1914 à l’hôpital de campagne de Poperinge (Belgique).