Militant anarcho-syndicaliste à l’arsenal de Lorient (Morbihan) où il demeurait 11 rue de la Mairie, Charles Fouyer (parfois orthographié Fouyes), fiché comme anarchiste dès le début des années 1910 où il était l’un des diffuseurs locaux des Temps nouveaux, était un actif propagandiste dans les années 1920 : il recevait régulièrement 35 exemplaires de La Vie ouvrière ainsi que plusieurs exemplaires de Le Réveil anarchiste-communiste (Genève). Comme il entretenait une correspondance avec les internés russes de l’ile de Groix, auxquels il adressait des secours, on le soupçonna d’avoir favorisé la fuite de l’un d’eux dans la nuit du 1 au 2 mai 1920. C’était également un fervent espérantiste et un végétarien qui à l’été 1921 était parti vivre à la colonie libertaire de Bascon près de Château-Thierry (Aisne) où en juin 1924 il organisait des visites-excursions à “l’école agricole végétalienne” au prix d’une inscription de 15 francs (comprenant vivres et couchage pour deux jours).
Dans les années 1930 il souscrivait à l’organe de la CGTSR Le Combat syndicaliste. En 1935 il figurait sur une liste d’anarchistes du Lot-et-Garonne, où il demeurait alors à Villeneuve-sur-Lot et était marchand forain. Le 22 mars 1935 il avait présidé un meeting de la Ligue internationale des combattants de la paix (LICP) à Villeneuve, mais n’était pas considéré comme « dangereux » par la police.
Après guerre il militait à la Fédération Anarchiste (FA). Dans les années 1960 il se trouvait toujours à Villeneuve-sur-Lot où il continuait d’être un ardent propagandiste végétarien, espérantiste, pacifiste et libertaire. Charles Fouyer est mort en décembre 1969 ou en janvier 1970.
Œuvre : — Réflexions sur le monde nouveau (Cahiers de Terre libre, n°11, 1936).