Fils de Giuseppe Borghesi et Cecilia Borzatta qui en 1861 s’étaient installés à Imola où ils travaillaient comme domestiques dans un hôtel, Antonio Borghesi était membre dès 1873 de l’AIT et dès cette époque avait commencé à fréquenter les réunions anarchistes et à collaborer à la presse. En 1879 il fut poursuivi avec 17 autres militants de l’AIT et condamné par un tribunal de Bologne à 18 mois de prison pour « association criminelle », avant d’être acquitté en appel.
Entre 1880 et 1883, il fut membre du Cercle Socialiste, disciple d’Andrea Costa, auquel participaient les anarchistes d’Imola. En janvier 1884, il démissionna de son poste au Cercle Socialiste dans une lettre publiée dans La Questione Sociale de Florence et dans laquelle il se déclara « vieux internationaliste » et « anarcho-communiste révolutionnaire » et attaquant violemment la dérive parlementaire honteuse d’Andrea. Costa. Il adhéra alors à la section internationale formée par Adamo Mancini, Giuseppe Benati, Antonio Castellari et d’autres.
En juillet 1886, il fut condamné à une nouvelle peine de trois ans de prison pour « vol ». Il gagna alors l’étranger, mais après avoir été arrêté et extradé, purgea sa peine. A sa libération il regagna Imola où il fut l’un de fondateurs du groupe anarchiste et l’un des responsables du syndicat des serveurs et garçons d café.
Avant la manifestation du 1er mai 1892 il fut arrêté et piursuivi pour « association de malfaiteurs » avant d’être acquitté faute de preuves. Dans ces années il fit des tournées de propagande — notamment en Roumanie — et collabora à La Canaglia (Imola 1890) et sous le pseudonyme de Jamba à La Rivendicazione (Imola, 11 numéros, 20 décembre 1891 à 10 juillet 1892).
A partir de 1894 il commança à travailler comme garçon de café à la gare de Castel Bolognese, dans le café-restaurant tenu par la mère du compagnon Ugo Biancini et lieu où se tint de nombreuses réunions de compagnons — dont notamment Ugo Biancini, Raffaele Cavallazzi et Adamo Mancini, A la suite de ces activités il fut arrêté et en octore 1894 condamné à 3 ans de relégation. Il fut interné d’abord à Porto Ercole puis à Tremiti, Ustica et Ponça.
Libéré le 1er novembre 1896, il retourna à Imola, où en 1898 il fut de nouveau arrêté pour « association de malfaiteurs », mais acquitté faute de preuves, Dans le supplément de L’Agitazione (avril 1898) il fut l’un des signataires de l’appel contre le procès d’Ancone contre Malatesta et ses camarades. Dans le supplément de juillet 1900, il resigna un appel contre un nouveau procès d’Ancône contre des compagnons accusés de sédition.
En 1901 il avait adhéré au courant synidicaliste du Parti socialiste italien (PSI) avant de s’installer définitivement à Milan en 1907. En 1919 il prit ses distances avec le PSI et lors de la prise du pouvoir par les fascistes, sympathisa avec eux, diffusant même le journal Il Popolo d’Italia.
Antonio Borghesi est décédé à Milan le 26 décembre 1936.