
Fils de Valentin Iglesias Gomez et de Maria Encarnacion Iglesias, Julian Iglesias Iglesias, dit Tomas, avait émégré au début des années 1930 en Catalogne et en 1936 à Sitges où il travaillait dans une cimenterie. Il y adhérait à la CNT et y rencontrait sa compagne Ana Carrion.
Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936 il s’enrôla dans les milices et participa en août à la tentative manquée de reconquête de l’île de Majorque tombée aux mains des franquistes. En février 1937 il contracta devant le Comité révolutionnaire de Sitges une “union libre” avec sa compagne avec laquelle il eut une fille prénommée Libertad.
Lors de la Retirada début 1939 il passait en France, laissant sa famille à Sitges où sa compagne aura de nombreux problèmes avec les autorités et où elle devra changer le nom de sa fille pour celui d’Encarnacion.
En France Julian Iglesias fut interné au camp d’Argelès. Il fut ensuite enrôlé dans la XIe Compagnie de travailleurs étrangers (CTE) pour aller participer à la construction de ponts et de routes dans les Alpes. Puis, avant la déclaration de guerre, il fut transféré en Alsace Lorraine pour travailler aux fortifications de la ligne Maginot à La Condamine puis à Gorze. Fait prisonnier lors de la percée allemande de juin 1940, il fut emprisonné dans un Stalag (matricule 86.877) d’où le 30 juin 1941 il fut transféré au camp de Mauthausen (matricule 96.1903) puis de Gusen où il est décédé le 8 janvier 1942.