Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GOMES MATOS, Manuel

Né à Porto le 8 novembre 1909 — mort le 22 avril 1993 — Ouvrier métallurgiste — UAP — FIJL — CGT (P) CNT — Porto — Gijon (Asturies)
Article mis en ligne le 7 juin 2024
dernière modification le 7 janvier 2025

par R.D.

Fils d’un marin, Manuel Gomes Matos avait étudié à l’école primaire puis dans une école industrielle où il avait eu ses premiers contacts avec des militants anarchistes Devenu ouvrier métallurgiste, il avait adhéré au syndicat des métallurgistes et aux groupes anarchistes Aurora et Vanguardia operaria. En 1927 il avait été l’un des fondateurs de l’école et bibliothèque pour adultes du quartier de Foz. L’année suivante pour échapper au service militaire, il était passé en Galice en Espagne, puis, ne trouvant pas de travail, était allé à Gijon où il allait travailler dans la sidérurgie et dans les chantiers navals.
Dès la proclamation de la République en 1931 en Espagne, il fut membre du groupe anarchiste portugais exilé aux Asturies et des jeunesses libertaires (FIJL). Il participait aux activités de l’école Neutre et à l’Ateneo obrero dont E. Quintabnilla était l’un des animateurs et auquel il fut présenté. Pendant la guerre civile et la révolution, il fut nommé responsable CNT des chantiers navals. Lors de la chute du front nord, il fut l’un des responsables des évacuations depuis Gijon. Le 21 octobre 1937, il fut capturé par la marine franquiste à nord du bateau qui l’évacuait. Emprisonné pendant 22 jours, il avait été ensuite interné au camp de concentration de Muros, puis transféré à Gijon où, lors d’un conseil de guerre le 31 janvier 1938, il avait été condamné à mort. Après 6 mois passés dans les cellules de condamnés à mort, il avait été remis aux mains de la PIDE portugaise.

Impliqué dans une tentative d’attentat contre Salazar, il avait été condamné à une lourde peine et emprisonné à Caxais. Après sa libération, il demeura en liberté surveillée.

Après la révolution des œillets en avril 1974, il avait retrouvé un emploi dans des entreprises de construction navale jusqu’à sa retraite. Parallèlement il avait intégré la coopérative d’éditions de A Batalha et avait intégré le Centro de estudios libertarios dont fut l’un des trésoriers. Il collabora notamment au numéro spécial de la revue A Ideia (1986) sur le cinquantenaire de la Révolution espagnole.

Manuel Gomes Matos est décédé le 22 avril 1993.


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