Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

MALLEGOL, Alfred, Jean Marie

Né le 6 octobre 1877 à Brest — Journalier — Lambezelec (Finistere) — Saint-Nazaire (Loire-Atlantique)
Article mis en ligne le 5 juin 2024
dernière modification le 12 juillet 2024

par R.D.

Alfred Mallegol, dont le père était anarchiste, avait sans doute été interpelé pour diffusion de journaux anarchistes. Lors de son interrogatoire en mars 1894 il fit la déclaration suivante : « Je suis arrivé à Lambezellec (Finistère) en juillet 1893, pour travailler à Brest en qualité de commis aux écritures chez un entrepreneur nommé Le Scanff, demeurant route de Paris n°3, où j’ai resté jusqu’au 26 décembre, même année pour venir à Saint-Nazaire. Pendant le temps où j’ai habité Brest, j’ai vécu comme pensionnaire un sieur Bizien, ouvrier ébéniste à l’arsenal, demeurant à Pontanézen en Lambezellec, annexe de Brest. Dans le courant d’octobre 189 ? un nommé Meunier, se disant anarchiste est venu dans la ville, où il a travaillé comme cordonnier dans le local qu’il occupait chez Bizien. Dès le début de son arrivée, moi, Bizien et sa femme, ainsi que Meunier, nous avons vécu à la même table. Pendant la conversation qui a eu lieu, Meunier m’a dit que c’était beau d’être libre et qu’il ne fallait plus travailler pour les patrons. Plusieurs fois, il m’a donné à lire le journal La Révolte, le Père Peinard et autres brochures anarchistes. Autour du 20 décembre, même année, me trouvant sans travail, Meunier me dit que si je voulais gagner ma vie, je pouvais me rendre à Saint-Nazaire à l’effet d’y vendre les journaux, le Père Peinard et la Révolte. J’ai accepté et j’ai vendu de ces numéros jusqu’au 24 janvier 1894. Je dois dire qu’avant mon départ, Meunier m’a encouragé à venir ici, pour vendre ces journaux, ajoutant que si à un moment donné, je me trouvais dans l’embarras, je pourrais lui écrire et qu’il m’enverrait de l’argent. Depuis mon arrivée en cette ville, je ne lui ai pas écrit, mais à M. Bizien, lequel j’ai chargé de donner le bonjour à Meunier. Actuellement, je suis occupé à la Compagnie Générale Transatlantique comme journalier au déchargement du charbon dans les bateaux. Mon père ne m’a jamais initié dans les idées anarchiques et ne l’ai quitté qu’à son décès, c’est à dire le 23 juillet 1893. »


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