Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

FOUDRINIER, Jules, Adhémar

Né le 3 octobre 1866 à Fourmies (Nord) — Ouvrier rattacheur — Reims (Marne) — Nord
Article mis en ligne le 4 juin 2007
dernière modification le 26 mars 2025

par R.D.

Jules Foudrinier (parfois orthographié Fourdrinier) avait été fiché comme anarchiste « violent et dangereux » dès novembre 1891. Il figurait sur la liste d’anarchistes de Reims établie le 29 mars 1892 par le préfet et en juin 1892 serait allé en région parisienne pour travailler comme chauffeur dans une usine de Passy ou de Puteaux. De retour à Reims où il demeurait 58 rue Croix-Saint-Marc, il vendait à la criée Le Père Peinard et La Révolte et au printemps 1893 constituait une bibliothèque anarchiste. Le 21 novembre 1893, comme tous les autres militants de Reims, il avait été l’objet d’une perquisition qui s’était révélé infructueuse.

En janvier 1894, après l’exécution de Vaillant, il avait été proposé par les compagnons de Reims pour prendre à sa charge et élever sa fille. Il était qualifié de « très dangereux » sur l’État des anarchistes de février 1894. Ce même mois de février il avait été l’objet d’une perquisition comme tous les compagnons de Reims et avait été arrêté et écroué 10 jours en raison d’une contrainte par corps. Les compagnons du groupe avaient alors émis des bons de souscription en faveur de sa compagne et de leurs 3 enfants. A cette même époque il était suspecté d’appartenir au nouveau groupe Les Vengeurs de Vaillant, formé autour de Leprêtre (voir ce nom).

Foudrinier, qui habitait 30 rue de Metz, était en 1896 le responsable du groupe La Jeunesse libertaire rémoise et qualifié par la police de « très dangereux ». Il collaborait au Libertaire et était le vice président de l’Union des travailleurs de l’industrie lainière dont le secrétaire était Thomas.

Début juin 1898, la police signalait sa présence à la réunion privée tenue au café Saint-Maurice, à laquelle avaient assisté une vingtaine de personnes dont Louis Leveillé, Pequeux, Cousin, Bourguer, Lambert, Trigaud, Delpierre, Baudchon et Marquette. Selon l’indicateur la conversation « tout à fait immorale » avait porté sur le mariage et l’amour libre et s’était conclue par une récitation de monologues et de chants révolutionnaires. Puis, selon la police, il avait quitté le département.

Jules Fourdrinier fut, en 1920-1921 à Roubaix, trésorier du comité départemental des Comités syndicalistes révolutionnaires (CSR). Il se rallia, un temps au moins, au Parti communiste naissant.


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