Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

ZANARDELLI, Giovanni, Tito

Né à Vitorio Veneto (Trévise), en 1848 — Journaliste ; professeur philllogue et linguiste — AIT — Rome — Paris — Londres — Bruxelles
Article mis en ligne le 15 mars 2024
dernière modification le 12 juillet 2024

par R.D.

Fils d’un predigistateur et magnétiseur ambulant, Tito Zanardelli avait parcouru avec ses parents plusieurs villes d’Italie au cours de son enfance et adolecence. En 1868 il était étudiant à Naples et avait commencé à militer dans la jeunesse républicaine ce qui lui avait valu d’être arrêté à plusieurs reprises. Il avait pour sœur d’adoption Emilia Carolina Trunzio — dont le parents étaient morts lors de l’épidémie d choléra — qui sera la compagne de Malatesta et de Defendi.En 1871 il s’était établi à Rome où il avait fondé un journal artistique et littéraire.

En 1871 il adhérait à l’Internationale et intégrait la rédaction du journal Il Motto puis en janvier 1872 fondait le journal La Campana (Naples), organe de l’Internationale. En août il participait à Timini au congrès constitutif dr la Fédération du nord de l’Italie de l’AIT. En mars 1873, lors du congrès à Bologne de la section italienne de l’AIT où avaient été ratifiés les principes de l’anarchisme, il avait été nommé à la Commission de propagande.

En août 1874, en relations avec Costa et Cafiero, il participait à un mouvement insurrectionnel à Bologne en Romagne. Tandis que Costa et d’autres étaient arrêtés, Zanardelli, libéré sous caution, parvenait à gagner Lugano mais devenait suspect aux yeux de ses camarades lui reprochant d’avoir fait des révélations sur le mouvement de 1874. Avec Lodovico Nabruzzi il fut l’un des rédacteurs de L’Agitatore (Lugano, 20 aiût 1875 à 20 octobre 1875), puis, aux côtés de Nabruzzi, et de Joseph Favre le fondateur de la section AIT de Lugano.
En 1876, dans L’Almanaco del proletario, il critiquait l’insurrection de 1874 et défendait les élections comme moyen de lutte.

Puis il avait gagné Paris où il avait rejoint le cercle formé par A. Costa et où il subsistait en donnant des cours d’italien et comme correcteur dans des imprimeries. En mars 1878, après avoir été l’objet d’un arrêté d’expulsion avec Costa, il avait gagné Londres où il fonda un cercle socialiste révolutionnaire qui allait publier les journaux La Guerra sociale puis en 1879 Bolletino Socialista Rivoluzionario.
Vers 1880 il entra en relations à Londres avec Malatesta qui venait d’être expulsé de Suisse. En décembre 1880 il participa au Congrès socialiste où, selon la police, il aurait reçu de la section russe un mandat pour aller en Italie pour y organiser les compagnons partisans « de l’emploi de la dynamite ». Il s’était effectivement rendu à Milan, mais sous la pression d’un mandat de recherches, s’était à nouveau réfugié à Paris.
En décembre 1880, aux cotés de Carlo Monticelli, A. Cipriani, L. Nabruzzi, G. Zirardini et F. Ravan il avait été le signatair du manifeste Agli oppressi d’Italia annonçant des insurrections prochaines.

En mars 1881 avait été signalé par l’ambassade d’Italie comme membre, avec Ravai, Zirardini et Nabruzzi d’un comité révolutionnaire italien à Paris. Il demeurait 54 rue Lepic et était alors professeur de langue et littérature italienne. En avril 1881 il fut arrêté avec Nabruzzi et con damné à 8 jours de prison pour rupture de ban et l’objet d’une nouvelle mesure d’expulsion. Il avait alors gagné Bruxelles.
Il aurait participé au congrès socialiste révolutionnaire international tenu à Londres en juillet 1881.

Le 20 août 1882 il avait été l’un des organisateurs du meeting tenu à la salle Rivoli de Paris pour protester contre la condamnation d’Amilcare Cipriani à 25 ans de réclusion et où devant environ 400 personnes (italiens et anarchistes), Louise Michel avait notamment pris la parole.

De nouveau soupçonné par certains de fournir des informations à la police, il se retirait du mouvement et s’installait à Bruxelles où désormais il allait se consacrer à l’étude de la philologie et écrire de nombreux essais dont un Traité comparé de prononciation italienne.


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