Né à Martorell (Barcelone) de parents français — François et Julie Mivray — Stanislas Figueras avait sans doute commencé à milier à la Federación regional español (AIT) à Barcelone avant de gagner Londres.
Le 30 juillet 1880 il était arrivé en Belgique. Les 25-26 octobre 1880 il avait participé — sans doute sous le nom de Figlia — au congrès socialiste révolutionnaire tenu à Verviers et organisé par le Comité des cercles réunis de Bruxelles, où il avait notamment déclaré que « pour combattre la bourgeoisie, il faut faire usage du feu, du fer et de la dynamite. »
En janvier 1881 il avait été l’objet d’un arrêté d’expulsion de Belgique. A Saint-Josse-ten-Noode il travaillait comme mécanicien opticien et avait résidé 10 rue du Gazomètre et se serait fait appelé Figlia. Il avait également participé à diverses réunions dont celles du Comité des cercles réunis au local de la rue de la Colline à Bruxelles. Le 11 janvier 1881 la gendarmerie s’était rendu à son domicile pour lui signifier l’arrêté. La propriétaire de la maison avait alors déclaré qu’il était parti, dans les jours précédents, en Hollande où il aurait eu l’intention de fixer sa résidence.
Revenu à Londres où il était un ami intime de Malatesta, il participait début mars 1881, aux cotés notamment de Riedman, Des Martys (ou Demartys), Gustave Brocher (voir ce nom) et Johan Most à la première réunion du comité d’initiative d’un congrès anarchiste international dont Most était l’un des plus ardents promoteurs. Au congrès tenu à Londres du 14 au 19 juillet 1881 en présence de 43 délégués — à l’exception de Most emprisonné — et présidé par Kropotkine, il représenta l’Unión de constructores de edificios et la Federación régional español (FRE). Après le congrès il serait parti pour Bruxelles où il aurait séjourné plusieurs semaines. Entre 1882 et 1883 il fit, selon Scotland Yard, de fréquents voyages entre Londres, Bruxelles et Paris.
S. Figueras, fabricant de lampes électriques, était signalé fin 1887, avec notamment le couple Lopez, Menendez et Cansino (?) aux réunions hebdomadaires tenues par le groupe espagnol de Paris dans un café du 22 boulevard Sébastopol (APpo BA 1511)
Signalé disparu de Paris en avril 1903 il avait été inscrit à l’état vert n°4 des anarchistes disparus et/ou nomades.