C’est encore adolescent que Gabriel Binimelis Castell avait émigré à Barcelone où son père avait ouvert un commerce à Santa Coloma de Gramenet. Devenu ouvrier du bâtiment il avait rapidemet adhéré à la CNT. En juillet 1936, à la suite du coup d’État franquiste, il avait été envoyé en Aragon en tant qu’agent de services spéciaux du Commissariat à l’ordre public d’Aragon. Après la dissolution du Conseil d’Aragon, il fut intégré dans la 24e Division à la 133e Brigade Mixte commandée par José Logroño et où il avai le grade de Capitaine d’information.
Passé en France lors de la Retirada il avait été interné au camp de Bram puis s’était enrôlé dans les Compagnies de travailleurs étrangers (CTE). En 1942 il était l’un des responsables du GTE 513 à Muret (Haute-Garonne), s’intégrait à la Résistance, et organisait dans la région un maquis. Il participait notamment à l’évasion et libration d’internés espagnols au camp de Noé et à plusieurs actions de sabotages. C’est à son domicile à Muret qu’en 1944 s’était tenu le plenum clandestin de la CNT.
A la Libération il fut l’un des oraganisateurs de la SIA et de la CNT et avec sa compagne Asuncion Garcia Navarro et leur fille Maria avait fondé un trio artistique qui jusqu’en mai 1947 allait se produire pour récolter des fonds au bénéfice de l’organisation.
Gabriel Binimelis avait monté à Toulouse une entreprise en construction de maçonnerie qui comptera une douzaine de salariés.
Il avait été décoré de la Croix du combattant volontaire et de la Légion d’honneur en raison de son action dans la Résistance mais avait refusé cette dernière décoration arguant qu’il « n’avait fait que son devoir pour la France ».
Gabriel Binimelis Castell est décédé le 27 août 1997 à Fonsorbes (Haute-Garonne)