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GUERRIERI, Settimo "CAPOZZI"
Né le 22 avril 1906 à Piombino – mort le 22 janvier 1975 - Ouvrier métallurgiste - FAI – GAAP - CGIL (FIOM) - Piombino (Toscane) – Turin (Piémont) – Espagne – France
Article mis en ligne le 24 janvier 2024
dernière modification le 11 avril 2024

par R.D.
Settimo Guerrieri

Né dans une famille pauvre, Settimo Guerrieri était le fils d’Antonio et de Pia Vagelli et avait dû commencer à travailler très jeune aux aciéries de Piombino où il commença à fréquenter les milieux libertaires. En 1925, au chômage après avoir été licencié, il gagnait Turin où il était embauché à l’usine Fiat et avait été l’un des fondateurs au début des années 1930 du groupe anarchiste clandestin Barriera di Milano dont faisaient entre autres partie, Arduili d’Angina, Dante Armanetti, et les frères Nuzio, Muzio Tosi et Cornelio Giacomeli. En contact avec les compagnons exilés notamment à Lyon, il participait au réseau d’évacuation vers la France de compagnons recherchés, à la distribution des secours aux familles d’internés politiques et à la diffusion notamment du Réveil anarchiste-Il risveglio anarchico publié à Genève par Luigi Bertoni, qui lu était envoyé de France par le compagnon Giovanni Battista Saragnola. Avec Armanetti, Muzio et Michele Gasco il regroupait près de 120 compagnons (issus des groupes Barriera di Nizza, Barriera di Milano et Campidoglio). Il collaborait alors au Réveil sous le pseudonyme Capozzi.

Le 10 février 1931, comme Dante Armanetti, Muzio Tosi et Arduilio D’Angina, il était arrêté, condamné en mars à Turin à 5 ans de confina (3 ans en appel) et déporté sur l’île de Ponza où suite à sa participation à des protestations de relégués, il avait été arrêté et condamné en octobre 1931 à 3 mois de prison puis interné à Naples. A l’issue de sa peine i avait été ramené à Ponza. Il bénéficia ensuite des mesures de grâce prises par le régime à l’occasion du dixième anniversaire de la prise du pouvoir et avait été libéré en novembre 1932.

Suite au coup d’État franquiste de juillet 1936, il parvenait début septembre à gagner clandestinement la France, d’abord à Chambéry puis Marseille où il s’embarquait à destination de Barcelone où il s’enrôlait comme milicien dans la section italienne de la Colonne Ascaso. Sur le front d’Aragon il participait aux combats du Monte Pelato, Almudevar, et Huesca et entretenait des contacts avec le journal Guerra di Classe (Barcelone) de C. Berneri.
Dans la section italienne, il était membre du Groupe Gori dont faisaient également partie G. Pezzuti, R. Udovich, G. Tinto, G. Gasperini, P. Migliorini, N. Matteucci, A. Malaguzzi, G. Verdi, G. Marturano, A. Montani, P. Persetti, A. Maffei, C. Peressino, E. Zambonini, C. Mantovani, R. Gunscher, E. Squadrani, G. Ferrari, G. Vantero, F. Prevosto.

Revanu en France, sans doute après les évènements de mai 1937 (ou lors de la Retirada ?), il s’établissait alors à Brives. En 1939 il était arrêté et interné au camp d’Argelés où il intégrait le groupe Liberta o morte puis au camp de Gurs. En juillet 1939 il avait été enrôlé dans une Compagnie de travailleurs étrangers (CTE) à destination de la frontière franco-belge. Parvenu à passer en Belgique, il avait gagné Anvers où, à l’été 1940, il avait été arrêté par les allemands, remis aux autorités françaises en janvier 1941 et interné en février au camp de Saint-Cyprien dont il parvenait à s’évader en 1943. Il avait ensuite gagné la région parisienne où il avait participé à la Résistance.

Dès la fin de la guerre il regagnait Turin où il réintégrait l’usine Fiat. Militant de la FAI il avait été délégué di groupe de Turin au congrès du Comité de défense syndicale tenu à Gênes en 1946, à celui de 1947 et au IIIe Congrès de la FAI tenu à Livourne les 23-25 avril 1949.
En 1951 Settimo Guerrieri avait adhéré aux Groupes anarchistes d’action prolétarienne (GAAP).

Il était également depuis la libération l’un des représentant libertaires au comité syndical de la Fédération des employés et ouvriers de la métallurgie (FIOM) à l’usine Fiat Ferriere où en 1952, lors des élections syndicales, il figurait sur la liste CGIL-FIOM.

Settimo Guerrieri est décédé à Turin le 22 janvier 1975.


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