Fils d’Oscar et de Rosalie Sizaire Olivier Meurant s’était marié à Fourmies en avril 1888 et était le père de trois enfants. Il était tatoué sur les les avants-bras d’un cœur percé d’une flèche et d’une croix sur la poitrine.
Le 14 avril 1894 il avait été condamné à Paris à 2 mois de prison pour « coups et blessures », puis le 16 septembre 1899 à 4 mois de prison pur « abus de confiance ».
Le 7 février 1902, il avait été condamné par un conseil de guerre à Paris à 1 mois de prison pour « insoumission ».
Du 27 mai au 24 juin 1902 il avait travaillé chez un cordonnier de Bagnolet qui l’avait renvoyé « par peur d’être assassiné par lui » et après qu’il ait notamment déclaré « Les patrons sont des buveurs de sang et il serait bon de s’en débarasser », « Celui qui est dans le besoin et qui vole ne fait que renter dans la possession de ce qu’on lui a pris » et « La police et le Gouvernement soutiennent les affameurs ». Il aurait aussi « acheté un long couteau pour s’en servir, aurait-il dit, con tre les oppresseurs »
Le 27 juin il avait été arrêté à Meaux pour « vagabondage et mendicité » avant de bénéficier d’un non-lieu. Il était alors parti pour Rambouillet où il avait été arrêté début août pour avoir tenu en état d’ivresse des propos anarchistes dans une auberge. Il avait prétendu avoir tenu ces propos parce qu’il était ivre et n’avoir jamais professé d’opinions anarchistes. La police le qualifiait « d’anarchiste dangereux qu’il serait bon de tenir en étroite surveillance ».
Inscrit à l’État vert n°3 des anarchistes disparus et ou nomades, il avait été retrouvé en décembre 1903 dans le département du Nord où il avait fixé sa résidence.