Au début de 1907 Gustave Boulaye, fils de François et de Victorine Youf, travaillait comme typographe à Reims où « ses agissements n’avaient donné lieu à aucune remarque » puis à Dreux où il résidait habituellement. Toutefois, en mars, la police le signalait pour avoir crié « Vive l’anarchie ! » lors d’une conférence de Sébastien Faure.
Venant de Mâcon il avait logé en décembre 1906 à Paris, dans un garni au 14 rue Parmentier où il n’avait fait l’objet d’aucune remarque. Il était alors membre de la Fédération des ouvriers du livre et travaillait dans une imprimerie à Maisons-Laffitte.
Par la suite il.avait quitté Reims pour Paris en février 1907. En septembre 1907 il avait été signalé après avoir pris la parole dans un meeting antimilitariste où il avait dénoncé en termes très violents le rôle du capital et de l’armée en cas de grèves.
A partie de février 1908 il logeait dans un garni, 94 Boulevard de la Villette avec sa compagne Antoinette Ozon, âgée de 20 an et mère d’un enfant. Il ne se faisait pas remarquer du point de vue politique mais aurait déclaré à sa logeuse « Je ne suis pas anarchiste, mais quand il y a une grève, je suis toujours en tête ».
En août 1913 Boulaye avait été arrêté pour « outrages à l’armée et voies de fait ».
Réfugé en Suisse — sans doute lors de la Première guerre mondiale — il en avait été expulsé le 18 août 1919 pour sa participation aux émeutes à Zürich. Après avoir été condamné le 1er septembre à 6 semaines de prison pour être entré en Suisse sans permis, il avait été reconduit à la frontière avec le Liechtenstein et aurait eu l’intention de se rendre en Italie.