À la fin de la Première Guerre mondiale, Emilio Marzani faisait partie du groupe I Nichilisti, qui opérait dans la région de Mantoue. Parmi les actions de ce groupe, on se souvient de l’assaut du dépôt militaire mené à la fin de 1919, avec la participation de la population de San Benedetto.
En 1920, il fut accusé du meurtre de deux fascistes et en 1921 des blessures de deux carabiniers. Contraint de se cacher, il avait été découvert par les carabiniers, qui avaient pris d’assaut son refuge et l’avaient blessé alors qu’il parvenait à nouveau à s’enfuir. Réfugié en Espagne puis en France où il fut emprisonné.
En 1942, il fut arrêté (en France ?) par les Allemands et destiné à mourir dans un camp de concentration : il fut sauvé par les fascistes locaux qui obtinrent son extradition et le confinèrent sur l’île de Ventotene.
De retour dans la région de Mantoue après le 8 septembre 1943, il ne participa pas à la lutte armée de la résistance car, dit-il, il était convaincu qu’il était « désormais inutile de lutter contre les nazis-fascistes déjà vaincus par les armées alliées ».