Né de parents espagnols et marié à Marguerite Port dont il avait un enfant, Jean Pijean (Pijuan ?) était domicilié à Lyon rue Duguesclin. Il aurait été tiré au sort en Espagne mais avait été exempté de service militaire.
Au printemps 1906, alors qu’il travaillait à Montluel (Ain), il fut suspecté d’avoir apposé une affiche de l’AIA intitulée Aux soldats. Il fut arrêté le 30 avril et reconnut être l’auteur du placardage. Il prétendit ne pas être anarchiste, seulement antimilitariste et que l’affiche lui avait été donnée par un compagnon de Lyon. Des instructions furent alors donnée en vue de son éventuelle expulsion de France.
En juillet1907 il avait été de nouveau arrêté à Lyon pour le placardage de l’affiche Bravo l’armée antimilitariste qui glorifiait les mutins du 17e régiment qui à Narbonne avaient mis crosse en l’air. Il fut poursuivi le 25 novembre suivant avec une vingtaine d’autres compagnons.