Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

MOSCHI, Fernando

Né vers 1951 — Menuisier ; chauffeur de chaudières ; commerçant — FA — COJRA — CIRA — CNTF — Paris
Article mis en ligne le 13 août 2023
dernière modification le 17 juillet 2024

par R.D.
Fernando Moschi (1989) [photo R. Dupuy]

Né dans une famille d’origine Toscane, Fernando Moschi avait passé son enfance dans le quartier de Charonne et avait d’abord milité aux Jeunesses communistes, avant d’adhérer en 1968, alors qu’il était dans un lycée professionnel et était âgé de 17 ans, à la Fédération anarchiste.
De formations menuisier, il allait par la suite être chauffeur de chaudières à charbon dans les sièges de diverses entreprises, métier occupé traditionnellement par des ouvriers italiens d’origine toscane. Puis dans les années 1980 il allait commencer avec notamment ses fils à tenir sur les marchés (Alma et Boulevard Blanqui) un stand de produits fins italiens (parmezan, jambon cru, pâtes fraiches…) et de plats préparés par lui-même et/ou sa compagne Wanda et aura pour clients entre autres Carla Brubi et l’ambassade du Vatican.

Au milieu des années 1970 il participait au soutien à la librairie Le Jargon Libre, fondée par Helyette Bess et Gilbert Roth rue de la Reine Blanche, dans le XIIIe arrondissement, qui fermera en 1984 après l’emprisonnent de Helyette Bess, membre du groupe Action Directe.

En 1981 il avait participé à la défense de Radio Libertaire saisi par les autorités socialistes.
Au milieu des années 1980 il était membre du COJRA (Comité d’organisations des journées anti-autoritaires) qui se réunissait au 15 rue Gracieuse (Ve arr.) au local de Frente Libertario. Le COJRA, dont étaient entre autres membres Daniel Guerrier, José Morato, Montsé Turtos, Marie Claude Raffaneau, Ali Touati et Michel Ravelli publia un bulletin éponyme (Paris 4 numéros, octobre 1984 à novembre 1985) et avait organisé en 1984 puis en 1985 plusieurs journées de débat dans une tentative d’unifier le mouvement libertaire.

Après la disparition du COJRA, Fernando Moschi qui avait jusque là été membre de la CGT ou de la CFDT, selon les entreprises où il travaillait, avait adhéré à la CNTF (rue des Vignoles). Lors des manifestations et/ou des fêtes organisées par le syndicat, il assurait le ravitaillement en denrées et boissons. Il fut particulièrement actif notamment lors de la grève de 200 à 250 ouvriers immigrés du nettoyage du métro parisien de l’entreprise COMATEC, grève impulsée par la section syndicale de la CNT. Parallèlement il participa financièrement au soutien de plusieurs luttes, à celle de compagnons en difficulté ou en but à la répression (notamment des italiens) et au Centre international de recherches sur l’anarchisme de Marseille (CIRA) dont il était adhérent.
Demeurant à Ivry, à la limite du XIIIe arrondissement, il militait à l’UL-CNT de Choisy-le-Roy et fut un temps responsable de l’envoi du courrier et circulaires diverses à la région parisienne.

Suite à des désaccords sur l’organisation des journées et manifestations Un autre futur (mai 2000), il avait démissionné de la CNT.

Tout en conservant ses idéaux libertaires, il cessa alors de militer dans une organisation. Il fut par la suite l’un des responsables d’une association de commerçants proche du MODEM de F. Bayrou.

En 2023, lors du mouvement contre la réforme des retraites, il participa à la caisse de grève de la CNT Solidarité Ouvrière.


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