Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

MARTI BELDA, José Maria

Né le 26 juillet 1914 à Ontinyent (Valence) — mort le 25 janvier 1992 — Ouvrier laitier ; ouvrier du textile — CNT — Valence (Levant) — Paris
Article mis en ligne le 11 août 2023
dernière modification le 23 juillet 2024

par Guillem Llin Llopis, R.D.
José Maria Marti Belda (mariage, 1956)

Né dans une famille pauvre qui avait émigré à Ontinyent (Valence) à la recherche de travail, José Maria Marti Belda avait adhéré très jeune à la CNT d’Ontinyent qui était alors le syndicat majoritaire. Lors de l’appel de sa classe il avait été dispensé du service, le quota d’appelés ayant été dépassé, ce qui fut une chance pour lui qui était profondément pacifiste et même opposé à la chasse.

Après le coupe d’état franquiste de juillet 1936, il s’engagea le 5 octobre à Castello de la Plana comme volontaire dans les milices populaires. Après avoir combattu près de deux ans et demi, il se trouvait à la fin de la guerre en Catalogne et passait en France le 11 février 1939 lors de la Retirada. Il fut interné dans les camps d’Argelès puis de Saint-Cyprien dont il parvint à s’évader. Il avait alors gagné Paris où il allait travailler dans une laiterie avant d’être arrêté lors d’une rafle de la police et d’être renvoyé dans un camp. Il s’é ait ensuite enrôlé dans la 103e Compagnie de travailleurs étrangers (CTE) qui à la Noël 1939 était envoyée à Dunkerque.

Le 4 juin 1940 il y était fait prisonnier par les Allemands et était envoyé au Stalag Krems-Greixendorf d’où, le 17 décembre 1941, il était déporté au camp de concentration de Mauthausen (matricule 4964). Début novembre 1942, dans un très mauvais état, il était transféré dans un convoi à destination du camp de Dachau où il était enregistré comme “coiffeur”, destiné à des expériences médicales. Rendu stérile suite à un « traitement » par radiations, il fut ensuite transféré fin septembre ou en octobre 1944 à Buchenwald puis, en octobre, à Mittelbau-Dora où il parviendra à survivre jusqu’à la libération du camp le 1er avril 11945 par la Première armée américaine.

Rapatrié en France il s’intallait à Paris où il allait de nouveau travailler dans une laiterie. C’est alors que suite à une dénonciation anonyme contre des militants de la CNT et des socialistes, les accusant d’avoir noyé un homme dans la Seine, il était arrêté, jugé et condamné à 3 ans de prison.
A sa libération au début des années 1950, il décidait de retourner à Ontinyent où il allait trouver un travail dans le textile et où il se mriait le 29 janvier 1956 avec Concepción Tormo Ferrero.

José Maria Marti Belda, qui était veuf depuis une année, est décédé à Ontinyent le 25 janvier 1992.


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