Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GONZAGUE, Ovide « CULOT »

Né à Reims le 14 septembre 1874 — Tisseur ; Charretier de bateaux ; domestique — Châlons-sur-Marne (Marne)
Article mis en ligne le 2 juillet 2023
dernière modification le 7 janvier 2025

par R.D.

Au début deses années 1890 Ovide Gonzague dit Culot travaillait dans une filature de Bazancourt où, après avoir été pris en flagrant délut de vol de laine, il avait été condamné à un mois de prison. Il fréquentait alors assidument les anarchistes locaux dont Foret et Maillard.

Fiché comme sans domicile fixe et porteur de nombreux tatouages, il aurait résidé à Meaux avec sa compagne Joséphine Watrelos (ou Wattrelos).
En 1894 il travaillait comme domestique à la ferme du Landeau (à Brimont) et ne s’y était pas fait remarquer du point de vue politique et ne fréquentant plus ses anciens amis. Il fut toutefois maintenu sous surveillance.
Au début des années 1900 il avait été inscrit comme « disparu » sur l’état signalétique confidentiel des anarchistes n°1 (janvier 1901) et vivait alors 3 Avenue de Valmy à Châlons-sur-Marne où à l’automne 1897 il s’était marié à Zulina Gasser. Bien que qualifié d’une « réputation détestable » ne se livrant « à aucun travail régulier et ne fréquentant que des repris de justice », le commissaire de Chalons pensait qu’il « ne se livrait à aucune propagande anarchiste » et ne voyait pas d’inconvénient à le rayer de la liste de contrôle des anarchistes.
En août 1901 il fuit condamné à un mois de prison pour « vol ». Le 10 décembre 1902 il avait été écroué à la Maison d’arrêt de Chalons en vertu d’un arrêt de la cour d’appel de Paris du 14 août 1902 le condamnant à 15 jours de prison pour “délit de chasse ». Il fut rayé du contrôle des anarchistes fin 1902.
En 1904 il était garçon boucher à Châlons-sur-Marne, où le préfet de la Marne demandait au ministère de l’Intérieur s’il fallait de nouveau l’inscrire au contrôle des anarchistes bien que sa conduite ne donne lieu à aucune remarque défavorable.


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