Instituteur à Fraga (Huesca) et militant de la CNT, Antonio Monreal Serrate s’était enrôlé pendant la guerre civile dans la 43e Division de l’armée républicaine. Le 23 juillet 1938 il avait fait partie d’un groupe d’une vingtaine de personnes poursuivies pour « rébellion » par les autorités franquistes. Il avait également été radié du corps des instituteurs par ces mêmes autorités.
Passé en France lors de la Retirada, il avait été interné au camp de Saint-Cyprien. Il fut par la suite enrôlé dans la 118e Compagnie de travailleurs étrangers (CTE) pour aller travailler aux fortifications de la Ligne Maginot. Fait prisonnier par les Allemands lors de la percée du printemps 1940 lors de la bataille de Dunkerque, il fut interné au Stalag XVII B à Krems et déporté le 19 décembre 1941 au camp de concentration de Mauthausen (matricule 4895) où il parviendra à survivre jusqu’à la Libération en mai 1945.
Après sa libération il avait émigré au Venezuela. Dans les années 1970 et après la fin du franquisme il était retourné en Espagne et s’était établi à Lierta où il décédait le 20 septembre 1985.