Fille d’un émigrant Italien du Piémont, et après des études de droit, Ana Piacenza était depuis 1930 la compagne de José Grunfeld avec lequel en novembre 1936, et avec Jacobo Maguid et Jacono Prince, tous munis de faux papiers, elle fit partie de la délégation de la Fédération anarchiste communiste argentine (FACA) envoyée en Espagne où ils arrivèrent à Barcelone le 28 décembre 1936 et s’intégrèrent aux organismes de la FAI et de la CNT.

Anna Piacenza y fut membre du groupe Mujeres libres, participa à l’administration de Tierra y libertad auquel elle donna plusieurs poèmes (dont Primero de mayo en Epaña) sous le pseudonyme Nita Nahuel.
En 1938 le couple quitta Barcelone, pour Marseille puis en juillet 1939 parvint à regagner l’Argentine via Londres sur un navire anglais. A leur retour ils s’installèrent à Rosario chez les parents d’Ana et militèrent à l’Union socialiste Libertaire (USL).

Suite au coup d’État militaire d’août 1943, ils furent arrêtés. Ana fut libérée en octobre 1944 et écrivit un récit de son emprisonnement dont le manuscrit fut malheureusement perdu.

En 1955 le couple s’installa à Buenos Aires et milita à la Fédération libertaire argentine (FLA).

Ana qui était la mère de deux enfants (Miri et Diana) souffrait depuis novembre 1971 d’une affection du cœur. Chaque semaine José Grunfeld qui résidait alors à Buenos Aures, venait la visiter à Rosario où elle décédait prématurément le 24 janvier 1972.