Dictionnaire international des militants anarchistes
Slogan du site

Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

COLOMBO, Joseph, (Jean, Octave ?)

Né le 1er juillet 1878 à Paris XII — mort le 20 décembre 1965 — Monteur en bronze — Paris
Article mis en ligne le 6 avril 2020
dernière modification le 12 juillet 2024

par R.D.
Joseph Colombo

Joseph Colombo était l’un des fils du compagnon italien Jean Octave Colombo. Fiché en 1893 et demeurant 25 rue du Pressoir, il avait été signalé dans les réunions du Cercle anarchiste international où parfois il chantait, notamment Je n’aime pas les sergots et Les Pieds Plats. Selon la police il était âgé d’une quinzaine d’années et était « énergique et très intelligent pour son âge ».

Le 4 mars 1893, Joseph Colombo assistait, parmi 500 personnes dont 150 anarchistes à la réunion de la salle du Commerce, 94 rue du Faubourg du Temple, organisée par les anarchistes du XXe arrondissement. L’ordre du jour était : « La misère et ses conséquences ; suppression des bureaux de placement, les grands financiers du Panama ».
Le 6 mai 1893, il était présent, parmi 400 personnes, au meeting salle du Commerce.
Le 21 mai 1893, Colombo assistait avec une vingtaine de compagnons à une réunion, salle Voisin, 118 rue de Flandres, l’ordre du jour portait sur : « Nécessité de la propagande antipatriotique, par les écrits et par la parole. »
Le 3 juin 1893, parmi 500 personnes, il était à la salle du Commerce au meeting de protestation contre la condamnation de Foret.
Le 10 juin 1893, Colombo se trouvait à un meeting de protestation contre le jugement concernant Savicki, organisé par des étudiants socialistes, auquel assistaient 5 à 600 personnes. Il s’agissait de s’opposer à un arrêt de la cour d’appel de Paris ordonnant la remise au consul de Russie de papiers de Savicki, à la suite de son suicide. Ces documents pouvant se révéler compromettants à l’égard d’exilés russes et polonais.
Le 1er juillet 1893, il assistait avec 500 personnes, à la salle du Commerce, au meeting dont l’ordre du jour était le suivant : « L’inquisition bourgeoise, le passage à tabac, la torture officielle, réclamations sur les cruautés commises dans les prisons et dans les bagnes. »

Joseph Colombo, âgé de 16 ans, fut arrêté le 10 mars 1894, par les agents de la 3e brigade de recherches, en même temps que 5 autres anarchistes parisiens. La perquisition à son domicile, 25 rue du Pressoir, ne donna aucun résultat. Il fut transféré au Dépôt pour être photographié par le service de l’identité judiciaire et libéré le jour même (sur la photo il est prénommé Jean Octave., peut être une confusion avec son père)

Joseph Colombo figurait sur l’état récapitulatif des anarchistes au 31 décembre 1894. Il était également sur celui au 31 décembre 1896 et sur celui de 1901.
Son dossier à la Préfecture de police portait le n°2.612

Il se maria le 13 juillet 1908 à Bagnolet (Seine-Saint-Denis), avec Céline, Amélie Giroud.

Joeph Colombo est décédé à Paris (XIIIe) le 20 décembre 1965.


Dans la même rubrique

COLL GUDI, Juan

le 4 novembre 2024
par R.D.

COLL SOLDUGA, José

le 4 novembre 2024
par R.D.

COLL MULET, José

le 17 juillet 2024
par R.D.

COLLADO, Agapito

le 17 juillet 2024
par R.D.

COLLARDO, Santiago, Eusebio, Abdon « JACQUES »

le 17 juillet 2024
par R.D. ,
Thierry Bertrand