Sofia Garrido était la compagne du militant argentin Miguel Garrido, ouvrier du bâtiment, avec lequel en 1917 elle était entrée clandestinement au Brésil. Le couple s’était d’abord installé à Santos puis à São Paulo où ils étaient arrivés au moment d’une grève générale et s’étaient joints immédiatement à la lutte et notamment aux réunions des compagnons qui avaient lieu au café Java. Sofia avait notamment participé à la réunion tenue au syndicat des tailleurs de pierres où fut décidée une marche de soutien à la grève insurrectionnelle. Elle y prit la parole et la tête de la manifestation, ce qui lui valut ensuite d’être persécutée par la police, d’être emprisonnée et menacée d’expulsion.
Après l’arrestation et l’emprisonnement de son compagnon en 1919, elle mena une campagne pour sa libération et fut à son tour emprisonnée. Élie parvint à négocier avec le chef de la police, évita l’expulsion et obtint la déportation du couple dans l’état de Rio Grande do Sul.
Par la suite elle continua de militer à Porto Alegre où elle s’était rendue à l’occasion du 1er mai 1921.