Mari de Marie Louise Séraphine Pajaud (voir ce nom) Marie Georges Sandré était en 1897 étroitement surveillé dans la région d’Auxerre.
En 1897 il était, semble-t-il, ouvrier galochier à l’usine Archdeacon de Tonnerre (Yonne). Il était abonné au Libertaire et était secrétaire de la chambre syndicale et délégué au comité de la bourse du travail. Avec sa femme il avait participé aux réunions de protestation contre les condamnations à mort des compagnons de Barcelone. Suite à des vols commis dans cette usine et lors de perquisitions chez les ouvriers galochiers la police découvrait l’existence d’un groupe anarchiste dont Sandré était membre avec Roudier et Méré (fils) avec lesquels il fut inculpé de vol en septembre 1897.
Au printemps 1898, après avoir été licencié, il accompagnait sa compagne avec leur enfant âgé de 5 ans lors d’une série de conférences dans l’Aube, puis l’Allier, la Haute-Vienne… Selon la police, le couple voyageait à pieds « avec une cage en osier renfermant deux colombes »
Marie Sandré décédait de tuberculose le 22 décembre 1899 à l’hôpital de Roanne (Loire) où les autorités avaient essayé de l’enterrer religieusement ce qui fut empêché par l’intervention de Séraphine Pajaud menaçant de faire un esclandre et la pression des libertaires et libres penseurs locaux. Lors de son inhumation civile, Séraphine Pajaud et le compagnon Rinault avaient fait son éloge.