Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

PANTALEO, Michele

Né à Bari le 17 décembre 1887 — mort le 31 décembre 1946 — Charpentier — Bari (Pouilles)
Article mis en ligne le 30 septembre 2019
dernière modification le 7 janvier 2025

par R.D.

C’est dès son adolescence qu’après un bref passage chez les socialistes, Michele Pantaleo avait adhéré à l’anarchisme individualiste. Selon la police il était d’un « caractère impulsif et violent ».
En juillet 1906 il avait été condamné à 20 mois de prison pour avoir jeté une chaise sur les juges de la Cour d’assises de Bari lors du procès du compagnon Sabino Sassanelli.

Suite à l’émeute le 10 août 1910 contre la hausse des loyers à Bari, il fut condamné à une peine de prison. Depuis l’été 1909, sous le pseudonyme de Ribelle, il collaborait à La Protesta umana où il défendait l’individualisme et la valeur de la violence.

En 1914 il avait accompagné E. Malatesta lors de son séjour à Bari.
Au moment de la guerre il se serait montré favorable à l’entrée en guerre de l’Italie. Appelé sous les drapeaux, il avait finalement été réformé en octobre 1916 pour raisons de santé.

Après la prise du pouvoir par les fascistes, il continua de militer très activement, participant aux réunions clandestines, ce qu lui valut d’être arrêté en novembre 1926 et d’être condamné à 5 ans d’isolement. Il fut interné à Favignana puis à Lipari. Libéré en 1931, il avait été inscrit sur une liste de personnes à arrêter en certaines circonstances. A l’été 1934, selon la police, il était entré en contact avec l’équipage d’un navire soviétique. En février 1937 il était une nouvelle fois arrêté pour des discours en faveur de l’Espagne et était condamné à 5 ans d’isolement. Il fut interné à Tremiti puis à Ventotene dont il sera libéré en août 1943.
Michele Pantaleo, qui avait cessé tout militantisme à la Libération, est décédé à Bari le 31 décembre 1946


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