Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

BUCCIARELLI, Alpinolo “TOSCANINO” ; “Mario TOSCANI”

Né le 21 mai 1901 à Montevarchi — mort le 8 septembre 1943 (ou en 1945 ?) — Peintre décorateur — Montevarchi (Toscane) — Trieste — Luxembourg — Alfortville (Val-de-Marne) — Espagne
Article mis en ligne le 2 septembre 2019
dernière modification le 12 juillet 2024

par R.D.
Alpinolo Bucciarelli (2e drote) et sa compagne Lucia Minon, Umberto Tommasini (à gauche) à Barcelone

Dès son adolescence Alpinolo Bucciarelli avait été membre du conseil d’administration d’une coopérative socialiste de sa région. Membre du Parti communiste italien dès sa fondation, il était parti en 1922 à Trieste où il se rapprocha alors des milieux libertaires. Condamné à 90 jours de prison pour « détention d’armées dans un lieu public », il travailla dès sa libération dans une fonderie de Savola dont il ne tarda pas à être licencié pour « indiscipline ». Il était alors fiché par la police comme souscripteur à la revue Pensiro e volonta.

En 1926 il épousait sa compagne, la militante anarchiste Lucia Minon.
Bucciarellli dit Toscanino et utilisant le pseudonyme de Mario Toscani, persécuté par les fascistes, passa ensuite clandestinement en Yougoslavie avec sa compagne, avant de gagner Vienne (Autriche) puis la France et enfin le Luxembourg d’où il était expulsé en 1928 pour « possession de faux passeport ». Après un bref passage par la Belgique, i s’installait ensuite en France à Alfortville.
En 1930 il avait été inscrit par les autorités italiennes sur le Bulletin de recherches aux frontières comme « anarchiste à arrêter ». E

n France, où naissait son fils Libero, il déployait une grande activité de propagande, notamment dans la stratégie élaborée pour lutter contre les décrets d’expulsion. Au printemps 1935 il participait aux nombreuses réunions tenus au siège de la CGT où il était signalé dans les rapports d’indicateurs infiltrés au service de l’OVRA (sans doute par B. Cremonini) comme l’un des plus actifs avec U. Tommasini, V. Gozzoli, U. Marzocchi et C. Berneri.
Atteint d’une tuberculose pulmonaire il était hospitalisé en 1936 dans un sanatorium, avant, semble-t-il à la fin 1936, de passer en Espagne avec sa compagne et un groupe de compagnons dont Aurelio et Terzilio Aiacci, Pasquale Migliorini, Adolfo Pintucci, Alessandro Maffei et Gualtiero Livi. Avec sa compagne i s’enrôlait dans dans la section italienne de la Colonne Ascaso.
En mai 1938, après avoir du être hospitalisé à plusieurs reprises pour de crises d’hémoptysie, il rentrait à Paris. En 1939 il tentait en vain de s’embarquer pour les Amériques. Le 4 juin 1940 il retournait en Italie avec sa compagne, était arrêté à Bardonecchia et condamné à l’isolement d’abord à Tremiti puis, à partir de septembre 1941 à Ventotene où les autorités en 1942 notaient qu’il « persistait dans ses convictions politiques ». Libéré en juin 1943, il était aussitôt transféré au camp de concentration de Renicci d’Anghiari d’où à la chute du régime, il gagnait semble-t-il Rome où résidaient ses parents et y décédait peu après le 8 septembre 1943 (ou en 1945 ?)


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