Raffaello Benvenutti, qui n’avait pas terminé ses études secondaires, avait, dès l’adolescence, manifesté sa sympathie pour l’anarchisme, sans militer activement. En 1885 l était parti pour Rome où en 1889 il fut condamné pour a première fois pour activité politique. Renvoyé à Fucecchio, il y fut fiché en tant qu’anarchiste, puis en juin 1890 il allait s’installer à Gênes où demeurait l’un de ses frères. En 1911 il y était fiché comme « anarchiste dangereux ».
En mars 1917 il fut arrêté lors d’une grande rafle préventive et poursuivi devant le tribunal militaire de Piacenza avant d’être acquitté.

Il participait alors au développement de l’Union syndicale italienne (USI) et en 1919 recueillait des fonds pour l’édition du quotidien anarchiste Umanità nova.
Très actif pendant la période du Biennio rosso et le mouvement d’occupation des usines, il fut l’objet en 1921 d’une perquisition au cours de laquelle la police avait trouvé une bombe, ce qui lui valut d’être condamné à 4 mois de prison pour détention d’armes.

En février 1923 il fut de nouveau arrêté avec d’autres compagnons, suspecté d’être l’organisateur d’attentats contre le régime. Il continua de propager les idées libertaires et recevait la presse clandestine. Suite à ses activités il était arrêté le 19 novembre 1926 et était condamné à 4 ans d’isolement à Lipari. Libéré en février 1930, il continua d’être l’objet d’une étroite surveillance à Gênes au moins jusqu’en 1942.

Dans l’immédiate après guerre, Raffaello Benvenuti continua d’être actif dans les groupes de Gênes Centre de La Fédération communiste libertaire (FCL) et de la Fédération anarchiste italienne (FAI)

Raffaello Benvenuti est décédé à Gênes le 27 décembre 1960.