Militant de la CNT, Lorenzo Romeo Montori se trouvait, au moment du coup d’État franquiste de juillet 1936 dans la région de San Sebastian où il fut milicien sur le front nord d’abord dans le Bataillon Larrañaga formé à Renteria puis au Bataillon Isaac Puente à Bilbao et aux Asturies où il fut blessé. A la chute de ce front il fut sans doute évacué en France avant de retourner en zone républicaine à Barcelone puis à Valence où il fut membre du corps des carabiniers.
Passé en France lors de la Retirada de février 1939, il fut interné dans divers camps. Pendant l’Occupation il fut sans doute réquisitionné par l’organisation Todt et envoyé en Bretagne semble –t-il dans la région de Quimperlé. Il s’y intégra à la Résistance dans une unité dépendant de l’Union nationale epagnole (UNE), formée début 1943 dans la région de Rennes et commandée par Pedro Flores Cano et Antonio Barrios Ures. Ce groupe aurait effectué de nombreux sabotages sur les lignes de chemins de fer et contre des bâtiments (hôtels, cinémas) servant de locaux réservés aux soldats allemands.
Suite à la découverte d’un sacoche contenant des tracts et une liste de noms, il fut arrêté le 21 mars 1944 ainsi que près d’une centaine de républicains espagnols en Bretagne. Interné à la prison de Rennes il fut traduit le 7 juin devant un tribunal militaire allemand et fut condamné à mort avec 7 autres de ses camarades : Pedro Flores Cano, Leoncio Molina Clavé, Antonio Barrios Ures, Antonio Sebastian Moliné, Teofilo Tureado Arenas, Ramon Nieto Granero, Tomas Hernandez Diaz et Dionisio Garcia Rubio. Tous furent, fusillés le lendemain 8 juin 1944 à la caserne Colombier de Rennes.
Comme ses camarades, Lorenzo Romeo Montori a été inhumé à la nécropole nationale de Sainte-Anne d’Auray et a obtenu le titre « Mort pour la France ».