Le nom de Pussetti apparut en 1897 sur les listes départementales d’anarchistes.
L’année suivante, il fut remarqué lors de réunions à caractère politique. Il fut présent notamment le 1er juillet lorsqu’une conférence de Jean Marestan portant sur le nationalisme faillit mal tourner. Ni les anarchistes ni les blanquistes ne voulurent abandonner la présidence de la séance, le commissaire spécial fit évacuer la salle avant que les adversaires n’en viennent aux mains.
Les 22, 23 et 24 suivant, Pussetti assista aux conférences de Marestan sur des sujets moins polémiques, sur l’œuvre révolutionnaire de Zola, ou encore sur le magnétisme et l’hypnotisme.
Toutefois, passé le mois de septembre, sa présence ne fut plus mentionnée.
En janvier 1902, Pussetti fut appelé a accomplir ses obligations militaires. Le jour du tirage au sort, il porta une cocarde tricolore et ne se livra à aucune manifestation antimilitariste. Il tira le n°859.
Cinq ans plus tard, Pussetti résidait 4, rue François Garcin où il vécut du commerce de marchand forain. Il était alors lié avec plusieurs des 17 antimilitaristes emprisonnés pour provocation à la désobéissance.
En 1909, il figura sur le carnet B du Rhône, sous le n°95. Il habitait alors, 8, place des Célestins. Lors de la révision du carnet au début des années 1920, il en fut radié. Le journalier Pussetti était porté disparu depuis 1914.