Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

MESGEC, Antonio

Né à Trieste le 4 juin 1873 — mort le 31 décembre 1943 — Charpentier en fer — Trieste — Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) — Espagne
Article mis en ligne le 24 mai 2018
dernière modification le 23 juillet 2024

par R.D.

Appelé en 1914 sous les drapeaux, Anonio Mesgec (Mesghez) avait été réformé « pour excès de poids » au bout de 25 jours et et avait été mobilisé comme ouvrier aux chantiers navals de Montfalcone à Trieste où il continua de travailler après l’occupation des troupes italiennes en juin 1915. Après semble-t-il un passage à Gênes, il serait revenu à Montfalcone où, das l’immédiate après guerre il participait aux luttes ouvrières et antifascistes.

Le 29 août 1925, il fut arrêté avec d’autres compagnons lors d’une réunion au Caffé Union à Trieste, lieu de rencontre habituel des compagnons anarchistes de la ville.

Le 27 juin 1926, avec d’autres ouvriers anarchistes dont Umberto Tommasini, il participait à une réunion clandestine organisée par les communistes locaux et où figurait à l’ordre du jour la solidarité avec Sacco et Vanzetti et l’envoi d’une délégation ouvrière en Union soviétique. Cette dernière proposition provoqua la critique des anarchistes et l’indignation des communistes qui traitèrent alors les anarchistes de provocateurs.

Il fut de nouveau arrêté le 24 juillet 1926 avec trous autres compagnons après avoir été surpris dans un local où ils auraient surveillé le congrès tenu par les syndicats fascistes.

En 1930 pour échapper aux persécutions, il gagnait clandestinement la France où il s’installait à Saint-Nazaire. En décembre 1931 il était condamné à Trieste par contumace à 30 ans de détention et une forte amende pour émigration clandestine. Suite à l’intervention de la section de Saint-Nazaire de la LIDU (Ligue des droits de l’homme) il échappait à l’expulsion de France et obtenait un travail au chantier naval. En ce début des années 1930, il continuait une relation épistolaire avec U. Tommasini réfugié à Paris.

Après le coup d’État franquiste de juillet 1936, il avait rejoint en bateau Bilbao puis avait participé à la défense de la ville puis de celle d’Irun avec les milices républicaines. A la chute de ces villes, il était parvenu à s’embarquer et à gagner Barcelone où il s’était intégré à la section italienne de la la colonne Ascaso et, malgré son âge, avait combattu sur le front.

Passé en France en février 1936, lors de la Retirada, il fut interné dans divers camps avant de pouvoir regagner Saint-Nazaire où, dans une grande misère, il serait mort le 31 décembre 1943,


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